La période des cadeaux bat son plein.
« L’opération emballage » est un temps fort pour les associations qui récoltent entre 150 et 200 euros par jour. Les magasins fournissent le papier et autres froufrous mais les emballeurs sont tous des bénévoles, sans lien avec les enseignes. L’idée est excellente. Cependant, les emballages sont souvent peu harmonieux, fait à la chaîne, sans personnalité.. Ayant plusieurs fois été très déçue du résultat, j’opte pour le don, sans le service. Faire un joli paquet- cadeau demande une certaine habilité et une intention.
L’histoire de l’emballage-cadeau
Les premiers emballages-cadeaux sont chinois et date du IIe siècle avant notre ère. Les Japonais le considèrent comme un art.
Il existe des magasins qui leur sont consacrés, et, même des stages. Pour eux, faire un paquet-cadeau ne se borne pas à l’entourer dans du papier ! Mais à réaliser un pliage parfois complexe qui est adapté à l’objet mais aussi à la personne : origata ou l’art d’emballer des objets dans du papier artisanal japonais ou washi. Je vous avais déjà initié à l’art du furoshiki, ces emballages- cadeaux en tissu, si beaux et si écologiques, réutilisables. Les Américains consacrent 89 tonnes de papier à ces emballages bien éphémères.. En France, durant la période de Noël, notre quantité d’emballages est de 2 kg par jour. Beaucoup d’arbres..
Un cadeau sans emballage ?
C’est offrir du champagne – ou autre vin- dans un verre en plastique. L’emballage marque le premier contact avec l’objet offert. Une sorte de zakouski.. Une entrée en matière. Un emballage raté ou pire absent, témoigne du manque d’empressement du donateur. La qualité, le raffinement, l’originalité de l’emballage enchantent le cadeau. Voyez les enfants comme ils sont souvent très attachés à l’emballage qu’ils gardent aussi précieusement !
Le cadeau bien habillé, bien mis en scène accentue encore la magie de ce partage. Sa qualité témoigne du soin dont la personne a entouré l’objet qu’elle vous destine, un peu comme si elle prenait soin de vous. C’est donc aussi une marque d’amour. J’essaie de trouver l’emballage qui reflète mes sentiments, qui personnalise le destinataire. L’emballage identique pour tous et tout, est sinistre.
S’attacher à harmoniser l’objet et le paquet est le signe d’une recherche à marquer du sceau de celui /celle à qui il est destiné. Je m’emploie à dénicher le papier, la texture, le grain, les fanfreluches qui plairont au destinataire. Selon la psychothérapeute Sylvie Tenenbaum, auteure de « Ce que disent nos cadeaux », plus il y a de recherche, de sophistication, plus notre attachement au destinataire est grand. C’est aussi l’affirmation que nous avons pris du temps, de la peine, pour accroître le plaisir, pour attiser l’excitation de la découverte..
Martyne Perrot, sociologue au CNRS et auteure de « Ethnologie de Noël » et de « Le cadeau de Noël. Histoire d’une invention. » précise que l’emballage est le supplément d’âme du cadeau et ajoute qu’il est « un signe extérieur qui vient réenchanter un produit en le sortant de son statut de simple marchandise ». J’opine.
Bien sûr, l’impatient, celui qui va droit au but, va ruiner votre œuvre en un instant ! Mais comme vous le connaissez bien, vous avez fait en sorte que son emballage lui ressemble. Pas de déception.
Pour ceux qui le prenne comme une corvée, adoptons la Wrap Party. Les Anglo-Saxons organisent des Gifts Wraping Parties avec leurs amis ou famille afin d’emballer de concert. Une bien belle idée qui stimule la créativité et offre l’occasion de passer un moment agréable, surtout une façon de commencer la fête..
Et pour vous, l’ emballage cadeau est-il important ?
Pour avoir des idées créatives d’emballages: RDV sur Masking Tape et Papier cadeau
