Voici l’étrange affaire qui agite nos politiques : En s’obstinant à appeler la présidente de séance la socialiste Sandrine Mazetier «Madame le président» et s‘adressant ensuite à la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal par «Madame LE ministre», à l’Assemblée nationale lundi soir, le député UMP du Vaucluse Julien Aubert a été sanctionné d’un quart de sa solde d’élu pendant un mois, soit une amende de 1.378 euros. D’autres ont fait pire qu’une faute de français et n’ont eu aucune pénalité. Soit !
Celui-ci fut vertement rappelé à l’ordre, mais il persista : «Moi j’applique les règles de l’Académie française», a-t-il répondu.
Quelle puérilité ! Nos élites n’ont que ces choses à traiter ? N’avons-nous pas une crise à gérer ? Un budget à ficeler ? L’égalité Femme-Homme se résume-t-elle à un genre ?
Ce combat d’arrière -garde a commencé en 1984 lorsque la ministre déléguée chargée des Droits de la Femme, la socialiste Yvette Roudy, créa une commission pour la féminisation des noms, présidée par Benoîte Groult. Une initiative, alors, très vivement critiquée par l’Académie française. Laurent Fabius en 1986, Lionel Jospin en 1998 ont validé dans une circulaire, le féminin « pour les noms de métier, fonction, grade ou de titre ». Au grand dam de l’Académie. Rappelons-nous aussi les pantalonnades autour de la suppression de la case mademoiselle des formulaires administratifs prise par Mme Bachelot sous la pression de certaines associations féministes.
Le politiquement correct est grammaticalement incorrect. Le mot « ministre » vient du mot latin minister, signifiant « serviteur » ou « premier serviteur ». Dans le sens général, le mot « ministre » est du genre masculin. Extrait du dictionnaire de l’Académie française : « L’emploi du féminin dans La ministre, et dans Madame la Ministre, qui est apparu en 1997, constitue une faute d’accord résultant de la confusion de la personne et de la fonction. »
Pourtant je suis une femme bien dans son temps, je revendique la place des femmes dans la vie de la cité – la parité cependant peut être un piège, ce qui est important étant la compétence, mais elle est aussi un découvreur de talents qui peuvent alors s’exprimer – et dans l’entreprise, l’égalité salariale, je ne crois pas du tout être différente de mes collègues masculins – quoi que qu’après observation, je n’en suis pas si sûre !-, je crois qu’il est plus que vital de traquer et sanctionner les violences faites aux femmes et pourtant je ne suis pas une adepte de la féminisation à outrance.
Je pense qu’il y a des combats bien plus importants à mener pour l’égalité Homme-Femme et je ne parviens difficilement à dire Madame la ministre ou madame la présidente (qui du reste est la femme du président. Mais cela a-t-il encore un sens ?), Madame l’Ambassadrice est aussi l’épouse de l’ambassadeur ( vous savez celui qui donne des fêtes mémorables avec des rochers F. ) la professeure, écrivaine, rectrice, la cheffe de cabinet, .. tout juste puis-je employer auteure. Mes collègues sages-femmes hommes ne se sentent pas définis par le genre, mais par la fonction, et ce sans ambages, ni confusion et encore moins complexe ou dévalorisation.
La question qui reste posée est de savoir si cette féminisation des fonctions ou métiers a changé la vie des femmes. Et je crains, hélas, que la réponse soit négative. Le travail est ailleurs que dans ces querelles de sémantique.
Je vous encourage à écrire d’avantage ! Merci pour cet article , je partage et recommande !
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