La guerre de 14-18- conflit dont il a été dit qu’il était inévitable depuis la guerre de 1870- marque une entrée tragique dans le XXème siècle. A des degrés divers, tous les pays du monde y furent mêlés – 72 pays -, même si l’essentiel des batailles eurent lieu en Europe. Nous fêtons aujourd’hui le centenaire de la grande guerre de 14-18.
11 NOVEMBRE 2013 : célébration de la fin de la première guerre mondiale
L’Allemagne signe l’armistice et restitue l’Alsace et la Lorraine à la France, après quatre ans d’hostilités, qui ont fait plus de dix-neuf millions de morts, dont 1 700 000 Français. Il y eut huit millions de mobilisés qui eurent des parcours différents. Cependant toute la population fut affectée. Songeons seulement à l’ insoutenable angoisse des mères, épouses, sœurs, fils, filles à attendre des nouvelles de celui ou ceux qui étaient au front, de ces horribles annonces par le maire…
Je n’aime pas ces périodes de guerre, je les ai occultés, très peu abordées, juste ce que le lycée me fit apprendre et ce que m’ont raconté mes arrières-grands parents.
J’habite à proximité de hauts lieux de la bataille de VERDUN et la fameuse ligne Maginot.. Mes parents nous ont très souvent emmenés à Douaumont – ainsi que plus tard, mes enfants et neveux-nièces – et très jeune, je fus fort choquée par l’ossuaire.. Beaucoup plus tard, au détours d’un rayon de ma seconde maison – ma librairie – je fus attirée par un livre sur Pétain (il était déjà aux manettes en 1914…. ) J’ai alors beaucoup lu sur lui et cette guerre. Et j’ai découvert toute cette époque, les erreurs, les fautes stratégiques et idéologiques, les mensonges, les espoirs des dirigeants..
Les lettres des Poilus..témoignages émouvants
Ils y expriment l’horreur absolue qui les entourait, jour et nuit, sans répit, décrivent cette « boucherie néronienne ». Ils avaient vingt ou vingt-cinq ans, voire moins. Ils sont partis à la guerre en
août 1914 sans savoir ce qu’ils allaient trouver.
Le surnom de « Poilus » a été donné aux soldats français de la guerre 14-18. Ce mot de »poilu’‘ faisait partie de l’argot français et désignait une personne courageuse, virile.
Aucun lien avec le manque d’hygiène comme parfois évoqué: en raison du port des masques à gaz, ils étaient obligés de se raser. A savoir qu’eux n’utilisaient pas ce dénominatif et s’appelaient « les Hommes« . Du fond de leurs tranchées, ils ont écrit des lettres bouleversantes, témoignages forts de ce qu’ils ont vécu pendant quatre longues années.
L’expression de ce côté intime, les réactions personnelles de ces hommes souvent très jeunes face à la guerre, ce que ne disaient pas les journaux- à une époque où ils étaient pourtant très nombreux- est si prenante.
Avec ces témoignages, nous sommes dans le ressenti, le poignant, le vrai. Nous vivons avec eux, ressentons, nous souffrons avec eux. Leur correspondance est très riche en émotions.
Sont-ils morts pour rien ? J’espère du fond du cœur qu’ils sont le symbole de ce qui ne doit plus se produire. Je leur exprime toute ma gratitude – ce n’est pas suffisant, certes – pour le sacrifice de leur vie et bien plus. Des héros ordinaires nos aïeuls? Plus encore. Un site les met à l’honneur, voyez si vous le voulez…
Aujourd’hui, je veux songer au bonheur, à la joie, à l’allégresse, à l’euphorie, qui s’installèrent dans le cœur des femmes et des hommes des pays qui enfin, n’étaient plus en guerre !
Paix à ceux qui sont morts pour cela.