Les collections Cernuschi
Elle s’enrichit aussi d’oeuvres d’artistes chinois et japonais contemporains. Ces pièces sont intégrées dans quasiment chaque salle. C’est surprenant parfois de se faire pièger, à les imaginer de ces époques Tang ou Sui, tant elles sont bien à leur place.
Ru Xiao Fan au musée Cernuschi
J’ai particulièrement aimé le Buste de femme de Ru Xiao Fan : Ode de la jeunesse.
J’ai un peu fouillé afin de faire plus connaissance avec cet artiste qui a quitté la Chine en 1983 pour s’installer en France. Beaucoup de ses réalisations m’enchantent. J’aime cette alliance entre le végétal et l’humain, qui m’évoque en première lecture, l’union indéfectible entre la nature et nous.
Les fleurs sont souvent associées à l’histoire, voire à nos révolutions : « les guerres fleuries » des Aztèques, la « campagne des cent fleurs » en 1957 en Chine, lancée par Mao Zedong et plus proche de nous en 2010, la « révolution de jasmin » qui a secoué le monde arabe. Pour les Chinois, les fleurs sont des symboles de longévité, bonheur et fertilité. Mao voulut utiliser et détourner cet héritage avec malignité et fourberie et adopta le slogan « Que cent fleurs s’épanouissent et que naissent cent écoles de la pensée combattante » et il fit interdire la culture des fleurs. Dans les années 1970, le peuple Chinois les réintroduisit lentement dans leurs maisons mais elles furent encore bannies des lieux de travail et publics. Sous cet éclairage, nous comprenons mieux le message de Ru.
L’esquisse est ravissante.
Je vous invite sur mon Ru Xiao Fan pour découvrir beaucoup de ses œuvres – peintures, sculptures- qui sont à la fois charmantes et interpellantes.
Yuriko Matsuda au Musée Cernuschi
Yuriko est une artiste japonaise. Elle a fait don de cet « Arrosoir » aux airs de techniques d’autrefois, en 2012, au musée Cernuschi. Je n’ai pas pu m’empêcher de songer et sourire de notre président qui ne sait pas arroser avec ce type d’instrument.(1)
Yuriko nous offre un univers très coloré, très ludique et volontiers sexy. La plupart de ses réalisations sont des représentations du corps humain souvent grandeur nature, décorés de fleurs, caractères chinois. Elle détourne aussi des légumes pour les transformer en théière..Une bonne fée ?
Je suis moins sensible à ces œuvres qui m’évoquent un tantinet Niki de Saint Phalle..Les couleurs ? Je ne sais.
Shoko Koike au Musée Cernuschi
Céramiste japonaise, très prisée, elle est née à Pékin. Elle s’inspire de la nature et tout particulièrement l’eau, la mer. Elle créé des sculptures originales qui tournent et ondulent joliment.
Je vous présente quelques sculptures de Shoko.
J’adore le musée Cernuschi
(1) Petit journal juste les premières minutes