La Via Dolorosa à Jérusalem, un chemin de Croix
Que l’on soit Chrétien ou pas, le vendredi qui précède Pâques est un évènement mondial.Trois départements – Moselle, Haut et Bas Rhin- et territoires d’Outre-mer – Guadeloupe, Martinique et Polynésie française- ainsi que beaucoup de pays de confession protestante – Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique, Grèce, Suisse sauf les cantons du Valais et du Tessin, Irlande, Canada, en ont même fait un jour chômé. Au Luxembourg, il est chômé uniquement pour le domaine de la banque… .
Le Vendredi Saint est très important dans la tradition chrétienne, car il commémore la Passion, c’est-à-dire le supplice, la procession et la crucifixion du Christ.
Vue sur Jérusalem depuis le couvent des Soeurs de Sion
La via Dolorosa à Jérusalem est une rue de la Vieille- Ville
Jésus a dû l’emprunter pour se rendre sur les lieux de sa crucifixion. Un chemin de souffrances. Une rue d’environ cinq cent mètres marquée par neuf des quatorze Stations du Chemin de Croix. Les cinq dernières sont à l’intérieur du Saint Sépulcre. Ce chemin est symbolique parce que de toute évidence, Jésus n’a jamais foulé cette voie car elle se situe est à trois ou quatre mètres au-dessus du niveau du sol de son époque. L’actuel tracé du chemin de croix fut déterminé au Moyen-Âge.
La Via Dolorosa débute près de la « porte des Lions ». Elle changea de nom au cours des époques : porte de Jéricho, du Jourdain, porte de Josaphat, porte Saint-Étienne, porte de Dame Marie. Elle qui donne accès à la vieille ville de Jérusalem par la façade Est des remparts. Son nom actuel adopté au milieu du xixe siècle, vient des deux couples de lions sculptés en bas-relief sur les deux côtés de la Porte. (Il semble pourtant que ce soit des léopards)
La première Station, lieu de la condamnation à mort de Jésus et la deuxième station où il aurait été chargé de sa Croix sont situées à proximité de l’arche de l’Ecce Homo dont une moitié est visible de la rue. Elle fut appelée ainsi à cause du « Voici l’homme- Ecce Homo» de Pilate lorsqu’il présenta Jésus à la foule, avant de rendre son verdict, à ce que rapporte Jean dans son Evangile. Cet arche n’existait pas à l’époque de Jésus, il date d’Hadrien.
Troisième Station : Jésus tombe avec sa croix.
Quatrième Station : Jésus rencontre sa mère (le bas-relief est de Zieliensky)
Cinquième Station située à l’angle de la Via Dolorosa et El-Wad
Cinquième Station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix. Ce qui est extraordinaire, c’est la spiritualité des lieux associée à la vie tout simplement : des gens en terrasse, des passants qui rentrent chez eux, d’autres qui font leurs courses.
A droite de la Station V : Selon la tradition chrétienne, ce creux serait l’empreinte de la main de Jésus lorsqu’il tomba et s’adossa au mur. La multitude de pèlerins ayant posé leur main dans cette cavité a contribué à la lisser et la creuser davantage
Sixième Station : Sainte Véronique essuie le visage de Jésus. Ses traits s’imprimèrent sur le voile.
Septième Station : Jésus tombe pour la deuxième fois. Derrière cette porte, une petite chapelle détenue par les Fransciscains.
Huitième Station : Jésus rencontre les femmes de Jérusalem qui pleurent. L’inscription grecque signifie : « Jésus le messie triomphant ». Derriere les murs, le monastère grec orthodoxe Saint Charalampos..
Neuvième Station : Jésus tombe pour la troisième fois
Sur le toit de la chapelle Sainte Hélène du Saint-Sépulcre, le site Deir es-Sultan occupé par des moines éthiopiens.
Les cinq dernières stations sont situées à l’intérieur du Saint-Sépulcre, commémorent les derniers moments de la Passion du Christ. Station X : Partage des vêtements, Station XI : Crucifixion, Station XII : Mort de Jésus, Station XIII : Descente de la croix et mise au tombeau dans l’église du Saint-Sépulcre où se trouve la Pierre de l’Onction sur laquelle le corps de Jésus a été posé, après avoir été descendu de la croix et la Station XIV : la résurrection.
Peinture d’une scène biblique – le roi Salomon recevant la reine de Saba.
Station 12 : Jésus meurt
Station 13: Jésus est descendu de la croix. En dessous, se trouve la Pierre de l’Onction où les pélerins s’agenouilent, prient, embrassent la pierre. Station émouvante et remplie de ferveur.
La première chambre est appelée la chapelle de l’Ange. Derrière la chapelle se trouveune porte étroite qui mène au tombeau de Jésus.
Nous avons suivi la Via Dolorosa jusqu’au Saint- Sépulcre.
Ce n’était pas la période de Pâques, la vie y était très riche, très colorée ; beaucoup de monde, des pélérins, d’autres non.
Ce cheminement est très spirituel. A la sortie, avec étonnement, nous retrouvons la vie moderne, bouillonnante et bruyante. Notre chauffeur nous attendait ; Silencieusement, nous l’avons rejoint, pour nous rendre au Mont des Oliviers.
Vue de Jérusalem depuis le Mont des Oliviers