«Les pillages et destructions de sites archéologiques ont atteint une échelle sans précédent» cette année, s’est alarmée mercredi la directrice générale de l’Unesco Irina Bokova. Vendredi 15 mai, Daech se trouvait à 1 km des ruines, au sud de Palmyre, joyau antique de Syrie,
Palmyre, une oasis du désert de Syrie, à 210 km au nord-est de Damas
Palmyre, la perle du désert, abrite des ruines monumentales d’une grande ville qui fut un foyer culturel extraordinaire. La Bible attribue la construction de Palmyre au roi Salomon. Palmyre évoque indéniablement la légendaire Zénobie, l’illustrissime reine comme elle voulait être appelée qui entra en résistance contre l’empire romain.
Palmyre était une oasis prospère, étape incontournable pour les caravanes qui souhaitaient rallier l’Orient en partant de la côte méditerranée ou d’Alep. Elle fut rattachée à la province romaine de Syrie, au IIéme siècle avant JC, sous Tibère. Comme Pétra, elle va sombrer dans l’oubli.
Palmyre est redécouverte par les marchands anglais d’Alep en 1691, elle devint célèbre en Europe.
Palmyre, ville antique, traversée par le cardo, grande avenue bordée de colonnes de plus d’un kilomètre de long
Cardo Maximus : Les colonnes soutenaient une double galerie à portique couvrant les allées qui permettait aux passants de se promener à l’ombre.
Le temple hellénistique de Ba’al (Bēl)édifice imposant
Porte du temple Bel de Palmyre
Le temple mesure 205 × 210 m avec une enceinte de 15 mètres. Il a, hélas, déjà subi des dommages lors de cette guerre avec les rebelles syriens. Cet imposant ouvrage était destiné au culte du dieu Bel, protecteur de la cité.
Il est apparemment d’inspiration gréco-romaine avec une particularité : il est sans symétrie axiale.
Colonnade du temple
Plafond du sanctuaire sculpté dans un seul bloc, ciselé, les fleurs symbolisant les astres.
Ornement de portes du temple
L’arc triomphal et decumanus
Colonnes et arcs de triomple
Palmyre, l’Amphithéatre
Théatre romain
Le Tétrapyle
Grande place marquée par quatre portes sur chacune desquelles sont posées quatre colonnes soutenant un entablement ; il marque le milieu de la voie centrale de la ville.
Les tombeaux-tours
Hors de l’enceinte, dans les collines, se trouve la Nécropole
Palmyre, un tombeau-tour : intérieur de la tour d’Elahbe
Je ne connais pas cette cité, mais je ne désespère pas de pouvoir la visiter. L’EI s’est vanté ces derniers mois d’avoir détruit ou endommagé plusieurs grands sites archéologiques, notamment ceux de Nimroud et Hatra en Irak.
Vingt-trois civils, dont neuf enfants, ont été exécutés par les djihadistes, vendredi 15 mai, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). La Syrie tente de reprendre le contrôle : Selon l’ONG, les combats ont fait 138 morts parmi les combattants –73 soldats et 65 djihadistes– depuis que l’EI a pris mercredi une série de postes de l’armée à l’extérieur de la ville.
Les pierres sont sans importantes comparés aux Hommes. Mais sauver ce site est aussi faire preuve de notre humanité.
Le conflit syrien dure depuis quatre ans, a fait plus de 220.000 morts, 3,9 millions de personnes ont fui le pays.
Sauvons Palmyre et la Syrie
Photographies : baron§ baron – Prestige monde des célébrités – wikipédia