Un mardi entre filles à Luxembourg-ville.
Maho Rive droite, notre escale- déjeuner, place sainte Cunégonde
Shopping et balade en ville-basse le matin, musée l’après-midi. Nous avions choisi le Musée d’art et histoire qui présente en exposition temporaire Les momies. Entre les deux, nous souhaitions nous sustenter dans un cadre agréable et raffiné, proche de la villa Vauban, Musée d’Art de la Ville de Luxembourg dont le jardin est historique que j’affectionne, mais hélas fermée le mardi. Janette, le magazine des working Girls, recommande cet établissement : Maho Rive droite. Alors, fonçons.
J’aime Luxembourg-ville
Le grand-duché dont les fortifications lui valurent le surnom de « Gibraltar du Nord », figure dans le top ten des capitales d’Europe où il fait bon vivre. Luxembourg-ville est un havre de paix. Elle possède une architecture variée qui lui donne un charme fou : le quartier Marché-aux-poissons, ville haute et la ville-vieille classés patrimoine mondial par UNESCO où se côtoient allégrement des constructions résolument modernes, signées Perrault, de Portzamparc – la Philharmonie de Luxembourg dite « Salle de concerts grande-duchesse Joséphine-Charlotte »-, Meier et Böhm, le MUDAM de Ieoh Ming Pei et Georges Reuter avec les immeubles de styles historicite, art- nouveau, arts-déco de la fin du XIXe, début XXème.
Pas moins d’un quart du territoire de Luxembourg-Ville est occupé par des espaces verts. Cette capitale européenne mérite un détour.
Je vous conseille quelques circuits architecturaux qui vous raviront(1)
Palais ducal
MUDAM vue arrière
Luxembourg-ville c’est aussi la culture avec de nombreux festivals. Ce n’est pas du tout le cliché sordide cigarette-essence-alcool pas cher qu’en font certains. Les belles boutiques de luxe- Courrèges, Vuitton, Cartier, Gucci..- foisonnent dans sa ville piétonne. Once upon a Time, C’est à Luxembourg-ville que j’ai acheté ma robe de mariée. Le saviez-vous ? Avec une vingtaine d’enseignes de luxe concentrées dans trois rues, elle rivalise avec Bruxelles, Anvers et Amsterdam. Mais ce n’est ni Londres- 125 -, ni Paris – 150-, non plus ! La superficie n’est pas du tout comparable : l’une est le centième des autres. Cependant, les fashionistas y trouvent leur bonheur.
Proportionnellement au nombre d’habitants, le Luxembourg est le pays qui propose le plus grand nombre de tables étoilées. Que les gourmands se le disent !
Le Maho, restaurant dans un écrin particuliers
Situé dans le quartier de Clausen, appelé les « Rives de Clausen », ce secteur est un haut lieu branché de la ville. L‘établissement est également un hôtel bourré de charme. sept chambres qui invitent à une halte romantique. Sa terrasse est parmi les plus belles du Luxembourg. Dans un coin, un superbe gazebo invite à la détente.
L’adresse place Cunégonde me ravit. Cunégonde, j’adore la sonorité de ce prénom ! Un peu d’histoire, j’aime tant cela ! Sainte Cunégonde est avec la Vierge Marie, une Sainte patronne du Luxembourg. Elle conserva sa virginité dans les liens du mariage. Elle avait conclu un accord dans ce sens avec son époux Saint Henri II, dit « le Boiteux » ou « le Saint », empereur germanique qui fit tant pour l’unité du saint empire romain (2).
Maho est niché à l’ombre d’une petite église de village Sainte Cunégonde, à proximité de l’Alzette et à deux pas- enfin 15 minutes à pieds- de la maison natale de Robert Schuman, le fondateur de l’Union européenne, rue Jules Wilhelm. Le Maho posséde une des plus belles terrasses de Luxembourg.
Le Maho, une affaire de famille
Marc Hobscheit et son fils Max ont inventé un concept de restaurant cosy. Le Maho est leur quatrième création et a pour emblème, une feuille de palmier qui traduit l’ambiance donnée. Point de décorateur, tout est fait par eux.
Pourquoi ce nom ? Vous l’aurez compris, il est issu de chaque première syllabe de leur nom et prénom.
Au Maho, la décoration est très soignée, dans les tons clairs et boisés, l’ambiance est coloniale, un cadre façon jardin d’hiver plein de charme. La terrasse, à l’abri de sainte Cunégonde, offre un espace intimiste, très zen. Hélas, il ne faisait pas très beau, nous avons déjeuné à l’intérieur.
La cuisine du Maho
La carte de Francis Bonneau, un ancien de Taillevent, reflète diverses influences méditerranéennes et asiatiques, comme le fameux « tigre qui pleure » ou les divers woks, la carte est très inspirantes. Il est assez rare que je me retrouve face un dilemne de choix entre quatre plats. Finalement, j’ai opté pour le homard.
Homard breton en trois préparations Thaï grillé-soupe-rouleau de printemps. Une merveille de saveurs.
Le filet de boeuf angus, sauce aux truffes, légumes verts et puréee de pommes de terre aux truffes dont se régala Filleauxyeuxbleus qui est carnivore.*
Croustade d’abricots-groseilles-lavande-amandes accompagnée de son sorbet. Divin.
Un bon thé sencha fut servi dans cette magnifique théière. Un très bon point, le thé était en vrac. Un regret ? Pas de carte des thés.
Une idée très intéressante : à côté de chaque plat proposé, une série de lettres précisant la composition en ingrédients pouvant induire des allergies. La solution ?
J’ai appris grâce à ce mémo que 30% des allergies alimentaires étaient liées à la présence de céleri (3) que le sésame était dans le top ten des allergènes.
Un cigar Lounge très cosy à disposition.
L’accueil fut très chaleureux. L’équipe en salle est efficace, sans plus. J’aime aussi lorsque le service n’est pas trop pressant et dans ce style de maison, cela me semble la bonne dose. Mon amie MCL a hérité de ses parents, l’oeil de professionnels de l’art de la table, elle a noté que son assiette était ébréchée.. Et ça, ce n’est pas feng shui, ni digne d’une grande maison. Elle s’en est ouverte au maître d’hôtel qui prenant la remarque avec beaucoup de chaleur, a dit qu’elle serait jetée… L’assiette, pas mon amie ! Parfait.
Nous avons passé un très bel instant. Merci.
Voici une adresse que je vous invite à noter dans votre calepin.
Maho, 2 place sainte Cunégonde 1367 Luxembourg- Clausen.
Téléphone : +352 27 04 83 71 | Contact : info@maho.lu
J’y retournerai avec mon amoureux.
*A retour, nous fûmes bloquées par une manif des éleveurs sur l’autoroute A31 pendant deux heures. Ce que nous acceptâmes de bonne grâce, comme tous nos infortunés voisins d’autoroute. Nous en avons profité pour rire, età chanter à tue-tête le répertoire de Michel Polnareff…
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