Ce matin, en lisant la newsletter de Yoga Journal et j’ai envie de partager trois articles qui ouvrent, approfondissent et m’inspirent ma pratique du yoga. Gina Tomaine nous confie Les 10 leçons reçues par ses professeurs de yoga et plus concret, Bernadette de Gasquet Médecin et professeur de yoga, auteur du best seller « Abdominaux, arrêtez le massacre » (1) nous redit de ne rien lâcher lors des extensions. Et, un bonheur ne vient jamais seul, par hasard, je retombe sur une traduction offerte le 17 Avril 2016 par Laurence Gay sur son blog que j’ai gardée en annexe, sur la différence entre Pratiquer et faire du yoga.
Faire des postures de yoga versus pratiquer le yoga
Je suis et lis Laurence Gay depuis longtemps. Elle est drôle et n’a pas son pareil pour nous mettre face à nos propres contradictions, à notre suffisance ou insuffisance. J’ai suivi un de ses cours à Paris, il y a tuitant, j’ai adoré. Elle a traduit un article de Kara-Leah Grant sur son blog qui m’a interpellée. FAIRE DES POSTURES DE YOGA VERSUS PRATIQUER LE YOGA
« Beaucoup de gens font des postures de yoga à l’heure actuelle, mais il y a beaucoup moins de personnes qui pratiquent le yoga. Les postures sont partout (sur Instagram, Facebook, Twitter, Pinterest, dans les publicités, les magazines, les cours de yoga, les retraites de yoga, les formations de professeur de yoga). Cependant, les postures ne constituent pas une pratique de yoga.». Voila la question de base me semble-t-il pour une yogini. Beaucoup de gens « font » du yoga, c’est tendance. Sans doute, en ai-je été, et le suis-je encore quelques fois lorsque je veux réaliser Paschimottanasana à la perfection, et que je ferraille avec mes ischio-jambiers. J’oublie qu’une posture n’est pas une lutte avec moi-même ou pour mon ego. Et je ne « fais que des formes avec mon corps » ( quelle belle expression Kara-Léah)
« Si vous vous moquez de la réalisation de soi et que vous cherchiez juste à faire bien des postures, c’est un choix qui vous appartient. Faites votre tambouille, mais ne vous bercez pas d’illusions en pensant que vous pratiquez le yoga. Ce n’est pas le cas, Vous faites des formes avec votre corps. C’est un choix qui vous appartient aussi. Amusant non? »
Bien sûr, il faut se garder de jeter le bébé et l’eau du bain. Chacun est libre de pratiquer ou de faire du yoga, bien entendu. Je suis presque sûre qu’un jour, ces « faiseurs de yoga» seront amenés par eux même à faire des expériences qui les inviteront à aller plus loin..
10 leçons les plus enrichissantes que j’ai reçues de mes professeurs de yoga par Gina Tomaine
Un bel article 10 leçons les plus enrichissantes que j’ai reçues de mes professeurs de yoga, celles qui ont changé ma vie très inspirant où à chaque item on se dit : ah ! moi aussi ! Je me suis surtout retrouvée dans le 6 : Décidez de ce dont votre corps est capable, sans vous soucier de ce que fait votre voisin de tapis. J’ai appris à me focaliser sur mon propre tapis, ma propre personne. Je fais avec mon esprit surtout lorsqu’il a décidé de se la jouer cheval au galop. J’ai plus de difficultés à garder cela à l’esprit dans ma vie quotidienne.. Je suis sur le chemin.. Et le 10, qu’en dites-vous ? Comme disent les gens, cela me parle !
Extensions, Ne rien lâcher de Bernadette de Gasquet
Bernadette de Gasquet m’ a fait changer beaucoup de principes dans ma pratique. Alors, lorsqu’elle conseille quelque chose, je m’attache à bien le comprendre et à l’appliquer. J’envisage de faire la formation Yoga Pré et post natal/ prof de santé. Revenons à nos extensions. Les postures d’extension comme le Cobra (Bhujangasana), le Chien tête en haut (Urdhva Mukha Svanasana), le Chameau (Ustrasana) ou l’Arc (Danurasana) sont souvent réalisées avec des « pliures » au niveau des deux charnières ( nuque et bas du dos). « Autour des cervicales, se trouve tout un tas de nerfs et d’artères qui n’apprécient pas du tout d’être comprimés. » dit-elle. Lisez cette article pour ne plus jamais vous faire de mal.
Belle et douce journée, Namaste
1 – Institut de Gasquet 98, boulevard du Montparnasse à Paris
Merci pour votre article inspirant.
Il est vrai que dans notre monde ultra codifié, compétitif avec le culte de la performance, le mot « faire » englobe le sujet et l’objet ce qui donne tout de suite une connotation active et volontaire à la chose.
C’est comme cette tournure de phrase qui m’étonnera toujours chez le touriste croyant se poser et en imposer quand il dit :« J’ai Fait » : j’ai fait ce pays, cette ville, ce continent, le tour du monde… ???
Mon approche quand je pratique les pilates, est le contraire de la théorisation, la verbalisation ; d’ailleurs je ne connais pas le nom des postures, il a fallu que je regarde sur internet celles que vous indiquez pour les reconnaître.
« Ah ben oui, on fait ça aussi dans le cours, ah et ça j’adore ! ».
Ma pratique s’apparenterait davantage à un enfant qui jouerait sans chercher plus loin que le plaisir du jeu. En tout cas durant l’espace temps du cours.
Au départ, j’ai démarré cette activité sportive pour des raisons thérapeutiques : problème de ménisques, cou raide et dos toujours douloureux car j’étais en crispation constante.
La toute première fois, je suis allée aux Pilates pleine d’innocence, sans a priori, ni extrapolation de l’imagination qui gonfle parfois l’Ego. Et je dois dire que j’ai A-do-ré : une Révélation !
Ce qui m’a le plus stupéfié, c’est le jour où j’ai réalisé que j’étais devenue souple, moi qui ai une posture raide et droite comme un militaire au garde-à-vous. Je réussissais le truc sans même m’être rendue compte de l’évolution de mes progrès.
Je suis juste dans le plaisir brut sans mots (même si la prof parle). Cela ne signifie pas non plus que je ne cherche pas à parfaire la grâce dans les déliés des enchaînements. Ce que j’ai très vite intégré pour me ménager, c’est le mode économie : j’économise mes gestes afin d’éliminer au maximum tout mouvement superflu, parasite. Parfois, c’est mal calculé comme hier soir par exemple, où dans un exercice comme un ciseau ouvert sur la tranche, je me suis écroulée (ça m’a fait marrer).
Quand mon corps trouve telle ou telle position contre-nature car difficile à accomplir, je ne lutte pas, je m’approche au plus près d’elle en laissant mon corps faire (mais sans moi ).
L’article de Laurence Gay est très intéressant mais très intellectualisé.
D’un autre côté, étant encore novice dans cette pratique (3 ans et quelques), je dois être encore mal dégrossie et dois faire gaffe de ne pas tomber dans la critique béotienne du « trop de notes ».
https://www.youtube.com/watch?v=urght66WIyU
🙂
Bonne journée.
Merci Visiteuse pour ce beau développement. Je souris car je me suis fait les mêmes remarques.. après quelques mois, soudain, nous découvrons que cette posture « passe » mieux; et pourtant sans s’être fixé d’objectif qui serait une manifestation de notre ego 😉 et ceci sans s’en rendre compte.. juste un jour le constat se fait tout seul.. ne pas lutter, accepter ses limitations personnelles.