La lecture de Les trois lumières de Claire Keegan. Le titre anglais est « Foster », moins poétique mais évocateur signifiant « placé en famille d’accueil »
Nous sommes en Irlande rurale. Une petite fille dont nous ne saurons ni son âge (elle doit avoir dans les 9 ans ?), ni son prénom – est la narratrice…L’auteure fournit un indice de la période en parlant de la mort d’un gréviste. Je suppose qu’il s’agit des grèves de la faim des membres de l’IRA en 81.
La gamine vit dans une famille nombreuse, désargentée, où la tendresse n’existe pas. D’ailleurs la maman attend un nouveau bébé, pas vraiment désiré. Un dimanche matin, elle va être confiée aux Kinsella, Edna et John sans enfant pour les vacances d’été. Elle est inquiète de se retrouver chez des inconnus…On la comprend ! Son père la quitte, sans un aurevoir, oubliant même de lui laisser sa valise !!
Avec Edna et John, même s’ils ne sont pas démonstratifs, elle va connaitre la tendresse, les plaisirs simples (faire des emplettes, s’acheter une glace, faire le ménage, la cuisine, se balader sur la plage la nuit, .), des choses simples de la vie quotidienne. Au fil des semaines, vont se nouer des liens tendres et forts entre elle et eux. Elle va comprendre qu’elle peut être autre chose qu’une bouche à nourrir : elle peut être aimée, câlinée, choyée, valorisée. Elle va apprendre à lire et aimer ça, grâce à la finesse de John.
Edna est très délicate et respectueuse avec cette enfant (’ai adoré sa gestion du « pipi-au-lit »…)
Au fil de la lecture, nous apprenons le secret des Kinsella…
Les jours d’été filent… Sa mère a accouché, la rentrée approche, elle doit rentrer chez ses parents…
Cet été-là restera pour elle inoubliable. Ce bel intermède est fini mais elle a déjà connu cela, avec une famille de cœur.
Cette histoire est touchante, émouvante.
Un petit bijou tout en délicatesse, finesse, tendresse.
Je vous invite à lire ce petit opus.
Les trois lumières de Claire KEEGAN
108 p -2011 – Sabine Wespieser éditeur
J’avais aimé ma lecture, mais je dois avouer qu’il ne m’en reste pas grand chose.
oh je ne crois pas l’oublier de sitôt 🙂