Par la forêt de Laura Alcoba : Voila un roman inclassable.
Paris, 14 décembre 1984. Griselda, mère de trois enfants a tué deux de ses enfants.
Plus de trente-quatre ans après, La narratrice qui a connu la famille lorsqu’elle était jeune, reçoit les confidences de Griselda, la mère infanticide dont nous remontrons la vie, et de Flavia, sa fille. (Il s’agit d’une histoire vraie ; Les noms, lieux ont été changés par l’auteure.)
Comment survit-on après ça ? Pourquoi Griselda en est arrivée là ? Comment une petite fille grandit-elle après un tel acte ?
La narratrice veut-elle découvrir ou juste approcher le pourquoi de ce double infanticide ? Pas vraiment, mais surtout comprendre comment Flavia, 6 ans au moment des faits, a pu devenir la femme solaire qu’elle est devenue ? oui !
Bien sûr, le mythe de Médée est évoqué, raconté par le demi-frère de Flavia.
J’ai apprécié les pages sur les mensonges que l’on fait aux enfants… Comme le disait Françoise Dolto « les enfants et les chiens savent tout dans une maison, surtout ce qui n’est pas dit »
J’ai regretté que le père ne soit pas plus entendu. J’ai aimé Colette et René, des personnages remplis d’humanité.
Il est aussi question de la dictature argentine, basculements mentaux, suicide.
Une jolie plume, un livre qui remue, je vais le garder longtemps en mémoire.
Un livre délicat, rempli de délicatesse et bienveillance malgré la rudesse du sujet.
Par la forêt de Laura Alcoba
208 p – 2022 – Gallimard la blanche
Ah oui, le sujet est rude.
oui très mais sans pathos, ni voyeurisme