Encore sous l’émotion du Trésor, engageons-nous vers Pétra, la ville
Pétra a bien été une ville, troglodyte certes, et pas seulement une nécropole ou un vaste sanctuaire, qui à son apogée abrita environ 30 000 habitants. Poursuivons notre balade. A droite du Trésor, le siq s’élargit un tantinet, les tombeaux deviennent plus nombreux. Dans la première partie dite Hegra (1), les tombes ont une porte et leurs façades évoquent celles de sanctuaires grecs ainsi que des demi-merlons – créneaux à escaliers typiques de la Mésopotamie et du Levant sculptés au-dessus d’une corniche– qui couronnent la partie supérieure. Parmi les tombeaux les plus remarquables, celui dit aux 17 tombes, à l’intérieur duquel sont gravés plusieurs nefesh- en arabe, nefesh signifie personne-en forme de pyramide.
Visitons la ville de Pétra
Nous nous retrouvons dans ma rue des Façades.
Un village bédoin est sur le site de Pétra, des boutiques
Les 17 tombeaux
Le théâtre de Pétra
Il date du début du 1er siècle se découvre immédiatement après la rue des façades. Trente- trois rangées pouvant accueillir entre 3000 et 85 000 spectateurs (1). Les gradins tailés dans un grès extrêmement friable ont beaucoup souffert de l’érosion. L’orchestre semi-circulaire mesure environ 50 mètres dans sa plus grande extension. Le théâtre a été découvert en 1961 et exhumé par une équipe d’archéologues américains. Contrairement à ce qu’il est couramment admis, ce ne sont pas les Romains qui l’ont construits mais les Nabatéens.
Les grès aux fabuleuses couleurs.. Un jeune Jordanien se repose à l’ombre.
Ainsi que ses dromadaires.
Toujours ces grès technicolors. Fantastique.
Georges, notre guide qui… téléphone. C’est extraordinaire mais entre ces montagnes, les ondes passent. Tandis que chez ma mère qui habite une petite bourgade du sud meusien, au pied de la cité romaine de Nasium, nous y sommes coupés du monde, car il n’y a pas de réseau..
A droite, nous apercevons les tombeaux royaux des souverains nabatéens, creusés à même le flanc de la montagne.
Quatre tombeaux côte- à-côte dominent la cité de Pétra.
Ils sont impressionnants par leur taille, leur beauté et leur finesse.
De gauche à droite : La Tombe de l’Urne, datée de 70 avant JC, attribuée selon certains archéologues à Malchus II ou Aretas IV. Plus modeste, à l’arrière de la tombe de l’Urne, la tombe de la soie, en raison de la couleur ocre de sa façade, est appelée aussi la tombe arc-en-ciel. La tombe corinthienne, est plus abimée par le temps, présente toutes les caractéristiques architecturales de Petra. Le «Tombeau de Sextus Florentinus », une inscription au-dessus de la porte d’entrée raconte sa vie.
Tombe de la soie ou Arc-en-ciel. Magnifique.
Tombe corinthienne
Georges a des amis Bédoins qui habitent sur le site : Une petite pause devant un thé à la menthe, avant de nous engager sur la voie romaine.
(1) Hégra : ville du NO d’Arabie Séoudide dite la Pétra d’arabie. Impressionnant ensemble de vestiges rupestres, comprenant des nécropoles abritant plus de cent monuments funéraires, dont quatre-vingt-quatorze tombeaux à façade décorée de chapiteaux et de tambours de colonnes taillés dans la pierre, auxquels s’ajoutent près de deux mille tombes ordinaires, construites pour les habitants les plus modestes. Un de nos prochains voyages ? (2) Selon les sources, le nombre de spéctateurs varient..