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Ce pays qu’on appelle vivre d’Ariane Bois

Ce pays qu’on appelle vivre d’Ariane Bois

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J’ai déjà lu plusieurs livres sur ce sujet du camp des Milles. J’ai découvert l’existence de ce camp en 2021 avec 𝐔𝐧 𝐬𝐨𝐢𝐫 à 𝐒𝐚𝐧𝐚𝐫𝐲 𝐝𝐞 𝐌𝐢𝐜𝐡è𝐥𝐞 𝐊𝐚𝐡𝐧 et plus récemment 𝑩𝒊𝒆𝒏-𝒂𝒊𝒎é𝒆 𝒅’𝑨𝒖𝒓é𝒍𝒊𝒆 𝑻𝒓𝒂𝒎𝒊𝒆𝒓 publié chez La belle étoile éditions. Un épisode honteux de l’histoire de France.

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La vie de Leonard Stein, jeune dessinateur de presse juif allemand – et personnage de fiction – bascule avec l‘arrivée d’Hitler au pouvoir. Après avoir combattu pour la liberté en Espagne, il va se réfugier à Sanary-sur-Mer, le Montparnasse-sur-Mer. 
À l’été 40, il est envoyé aux Milles, camp d’internement situé à sept kilomètres d’Aix-en-Provence. Leo n’a qu’une idée en tête : s’échapper ou migrer. Une course endiablée aux papiers, aux autorisations, aux bateaux en partance… Il rencontre Margot Keller une volontaire marseillaise d’un réseau de sauvetage, juive elle aussi.

La bluette apporte de la douceur. Certes. Mais elle ajoute si peu. Avant le chapitre 36, il m’a manqué quelque chose. L’émotion n’est arrivée que tardivement. Des scènes très éprouvantes lors des déportations (en 1942, le camp devient camp de déportation vers Auschwitz : 5 convois y partiront), des séparations… Des scènes qui transpercent le cœur ! 

L’atmosphère des Milles est parfaitement retranscrite, c’est richement documenté. Ce qui m’a transcendé est que ces gens sans beaucoup d’espoir, amenés à un statut bestial – par d’autres qui se prétendent humains eux aussi – aient eu recours à l’art, le théâtre… tout support culturel et beau pour rester humain ! Une caractéristique essentielle du Camp des Milles réside dans l’ampleur et la diversité de la production artistique réalisée par les internés, malgré les privations et le manque de moyens. C’est émouvant et amène la preuve que la beauté sauvera le monde.

Il reste, hélas, encore à découvrir : épisodes épouvantables, personnes inhumaines qui justifiaient leur horrible conduite par des décrets de l’occupant qui n’en demandait pas tant ! C’est à pleurer… 

Et puis, il y a les Justes, les courageux qui au péril de leur vie, ont aidé et sauvé tant d’autres humains. Quelles différences entre ces gens ? Qu’est-ce qui fait que les uns soient bons et si courageux et d’autres soient féroces, barbares et insensibles ?
Je vous recommande ce roman historique à la plume magnifique.
Connaissez-vous les Milles ? Qui a lu ce roman ?

Ce pays qu’on appelle vivre d’Ariane Bois

288 p – 2023 – Plon

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PLK

PLK

Apprentie-sage, à la fois frivole et mystique, lègère et spirituelle , gourmande et orthorexique, férue de nutrition, en recherche de sagesse

2 Comments

  1. Nous étions allé visiter ce camp en famille il y a quelques années. Mais je n’ai lu aucun ouvrage sur ce camp.

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