Quel destin que celui d’Andrée Leufroy Imbert matricule 18 603 ! Un parcours extraordinaire grâce à sa détermination farouche et son don pour la cuisine.
Pourtant sa venue au monde ne se fit pas sous les meilleurs auspices : abandonnée en 1907, sur le parvis d’une église à Marseille. Pupille de la nation, elle fut recueillie par une famille aimante dans la Drôme.
Elle va très tôt à se mettre à la cuisine pour aider « Maman Sidonie»… Et puis, elle fera les bonnes rencontres, provoquera sa chance avec courage et obstination.
L’auteure s’est beaucoup documentée pour écrire ce livre, même s‘il s’agit d’une biographie romancée.
J’ai appris beaucoup sur les services à l’enfance de cette époque. J’ai aimé les descriptions de la Provence profonde en 1920-1930.
Une grande partie du livre est consacré aux Kennedy, surtout la famille de Ted. J’ai aimé la fusion de ces deux destins. Une rencontre avec les Kennedy de l’autre bout de la lorgnette, plus intimiste. Elle était plutôt nurse, gouvernante et Maman de substitution.
J’ai un peu de peine pour sa propre famille, car il me semble qu’elle l’a sacrifiée en privilégiant sa vie professionnelle et son dévouement pour la famille Kennedy.
J’ai apprécié ma lecture même si ce n’est pas un coup de cœur. L’écriture est très narrative, l’émotion m’a semblée, la plupart du temps, assez éloignée. Les chapitres les plus touchants sont ceux de son enfance, ceux concernant l’assassinat de Robert Kennedy et l’accompagnement du jeune Teddy.
J’ai découvert Mister Rogers’Neighborhood, le destin de Marius Berliet chez qui Andrée fut employée.
J’ai aussi aimé rencontrer ce grand écrivain que j’affectionne, et cet éditeur. Lequel ? Lisez ce livre. On se prend vite d’affection pour Andrée. Quelques longueurs çà et là, mais un beau récit plein de renseignements que j’ai envie de classer parmi les romans historiques.
La cuisinière des Kennedy de Valérie Paturaud
352 p – 2024 – Editions Les escales
Photographie de la salle de restaurant Le clos des Roses
Pour le côté roman historique, alors.
ouiiii