C’est un titre bien intrigant qui m’attirée.
Le pitch : Marcel 15 ans est élevé par sa mère célibataire, qui ne lui a jamais parlé de son père. Il contracte la peste blanche et se retrouve dans un sanatorium face au Mont-Blanc, un établissement de soins pour adulte et de standing. Marcel se demande pourquoi il est ici. Comment sa mère peut-elle payer cet établissement luxueux ? Qui est vraiment son père ? alors ce jeune garçon sans amour, part en quête, s’invente des histoires. Il est un tantinet rebelle. Il fait connaissance de Scala, artiste fantasque et imprévisible et Valentine qui peint une fresque dans la crypte.

Une triple temporalité : la fin des années 1948, les années 1970, 2018 où l’ancien directeur fait appel à ses souvenirs…
L’auteur a intégré la catastrophe du plateau d’Assy, du 16 avril 1970. Ce fut un glissement de terrain les plus meurtriers survenus en France au XXe siècle : 71 personnes, dont 56 enfants ( Le plus jeune avait deux ans), sont morts par la destruction partielle du sanatorium pour enfants du roc des Fiz, à Passy en Haute-Savoie considéré comme un modèle de sanatorium pour enfants. J’en ai appris beaucoup sur le drame du Roc des Fiz (j’ai fait quelques recherches additionnelles)
Le style sec et saccadé de l’écriture m’a un peu gêné au début de la lecture : des phrases courtes sans verbes, parfois un seul mot.. Cela rend la lecture un peu nébuleuse. Puis je m’y suis habituée. J’ai trouvé que les émotions étaient contenues (peut-être à cause du style ?), j’ai eu mal à m’attacher à Marcel, au début. Ce n’est qu’aux derniers chapitres que l’émotion a jailli… J’ai apprécié le personnage de l’infirmière Gabrielle et Andréa, son ami d’enfance. J’ai été étonnée par les raisons – égoïstes, trouve-je- invoquées par Louise pour ne pas lui parler de son père…Pourtant l’histoire est belle.
Il est question de maladie, mort, paternité, adolescence, premiers émois, isolement…
Connaissez-vous cet auteur ?
L’île du là-haut de Adrien Borne
230 p – 2024 – JCLattès