Ikaria, l’île des gens heureux
Les habitants de cette île vallonnée font de l’exercice mais pas en salle! Ils ne suent pas aux prises avec des machines à torture. Non, ils vaquent à leurs occupations, marchent et arpentent beaucoup sur les chemins escarpés. Mine de rien, ils font agréablement leur demi-heure de sport quotidienne recommandée par les sociétés savantes.
Saviez-vous qu’il n’y a pas de mot en grec pour la vie privée ? Ce n’est pas à Ikaria qu’une personne serait retrouvée morte après 8 ans comme Thomas Ngin, ni même seulement vingt-huit mois comme Michel Christen (1).
A Ikaria, chacun est responsable de l’autre et prend soin de ses voisins.
Les gens d’Ikaria vivent dans des maisons intergénérationnelles- point de taties Danielle à Ikaria!- et évitent de passer trop de temps seul. Tout le monde connaît les affaires de tout le monde, ce qui induit un sentiment de connexion et de sécurité. Le manque d’intimité leur semble bon, car il freine ceux qui ne veulent pas être pris ou qui feraient quelque chose qui embarrasserait leur famille. Si une jeune se conduit mal, un voisin n’a aucun problème à le remettre dans le droit chemin; C’est son affaire aussi. La famille et le soutien communautaire sont extrêmement importants. Le soir, les voisins et amis se retrouvent devant un bon verre de vin ou un thé, ils partagent du temps ensemble, ils rient, se racontent. Ils dansent aussi, chaque événement familial est matière à faire une fête du village. Même les plus asociaux y sont invités.. et en redemandent.
A Ikaria, moins de criminalité
Non pas qu’il y ait plus d’inspecteur Colombo, ni grâce à une bonne police, mais en raison du risque d’humilier sa famille car tout se sait. Les portes ne sont pas verrouillées, les enfants courent librement tout autour du village, pas un crime, la peur est inexistante.
A Ikaria, chacun se situe dans la communauté, a une vraie place.
Pas de laissés-pour-compte. Tout le monde a le sentiment d’être respectés de leurs concitoyens et d’être utiles. Les chercheurs ont prouvé que faire partie d’une communauté nourricière est plus important pour la bonne santé que de cesser de fumer ou de faire du sport. Des études montrent aussi que faire partie d’une communauté spirituelle peut prolonger votre vie jusqu’à 14 ans. Comme le rappelait Denise Desjardins samedi, prier, c’est méditer !
Un dernier point ? Entourons-nous de gens qui ont les mêmes valeurs, les mêmes comportements-santé. C’est scientifiquement prouvé, vivre avec des personnes qui prennent soi des autres et d’eux – en fait qui suivent les autres principes énoncés plus haut- facilite le bon comportement.
Les êtres humains sont faits pour vivre dans une communauté, le monde moderne a crée la solitude et le repli sur son petit quant-à-soi. Nous vivons notre vie dans nos petits cocons, bien protégés, souvent isolés les uns des autres et de la nature. En Juillet 2013, la 10e réunion scientifique sur la longévité Ikarian a eu lieu sur l’île.
Vivre vieux est moins une question de gène que de mode de vie.
Je ne pense pas qu’il faille vivre à Ikaria,- bien que ce paradis soit très tentant- ou à Loma Linda en Californie, dans la péninsule de Nicoya au Costa Rica ou à Okinawa au Japon, toutes ces régions du monde avec les plus hauts pourcentages de personnes âgées, mais chacun de nous peut apprendre à lâcher prise et commencer à se concentrer sur ce qui est vraiment important dans sa vie pour constater la façon dont la santé et le bonheur de tous vont s’améliorer. Bien que le sens commun veuille qu’un homme meure quand la vie n’a plus de but pour lui.
(1) Causettes sur l’actu 3
Photographies: paysages d’Ikaria- fêtes et danses à Ikaria
Merci pour ce partage, c’est vraiment intéressant.
Et je partage cette idée sur les bienfaits su lien social.
L’être humain a besoin des autres. Merci beaucoup pour ce partage.
Bonjour Islandia, merci pour votre post chaleureux. Belle et douce journée. PLK