La protection solaire, un préalable aux vacances.
Une première question est de savoir quel indice solaire choisir. Puis de s’aventurer dans le choix d’une marque, d’une gamme, d’un produit.
Le soleil est notre ami. Il est responsable de sécrétion d’endorphines qui nous rendent de bonne humeur. Il favorise la production de vitamine D qui protège nos os et dans une certaine mesure, de certains cancers (1). Cependant, les rayons UV peuvent avoir des effets nocifs. D’où l’intérêt de se protéger.
Les filtres solaires : chimiques ou minéraux ?
D’une manière générale, les marques utilisent des filtres autorisés par le règlement européen des cosmétiques. Mais, les filtres de synthèse chimiques réagissent comme des œstrogènes (2). De plus ils ont un fort potentiel allergisant. Et que dire de l’impact de ses filtres chimiques sur l’environnement – lorsque nous nous douchons, ces ingrédients se retrouvent dans les eaux usées, et sont impossibles à dégrader, – et sur les fonds marins – les coraux ne nous disent pas merci. D’après les chercheurs de l’université polytechnique d’Ancône, 10 microlitres de crème solaire dans un litre d’eau de mer entraîneraient déjà une décoloration totale du corail en l’espace de 4 jours. Nous avions été très sensibilisés à ce fléau, lors de vacances au Mexique en 2008 : pour nager et plonger dans les cénotes- une merveilleuse expérience- , il fallait des crèmes bio. Nous sommes aussi responsables des mers. Faire de la plongée ou du snorkeling est absolument magique et merveilleux. Mais soyons responsables.
Les plus problématiques des filtres chimiques sont : Ethylhexyl Methoxycinnamate, Benzophenone-3 et -4 et Methylbenzylidene Camphor.
Des additifs, des conservateurs dans les produits solaires
En plus des filtres chimiques, ces produits « conventionnels » contiennent des conservateurs (Triethanolamine en autres)
Des nanoparticules des filtres minéraux à déclaration obligatoire
On parle de nanoparticules lorsque la matière est inférieure à 100 nanomètres. L’idée des nanoparticules était d’éviter les traces blanches tant détestées. Les filtres minéraux comme le dioxyde de titane ou l’oxyde de zinc sont utilisés en tant que filtres UV. Le danger de ces nanoparticules est reconnu sur les peaux lésées – coup de soleil par exemple- et du fait qu’elles peuvent pénétrer par les voies respiratoires lorsque le produit est en aérosol. Dans le doute, abstenons-nous et lisons les étiquettes.(3)
Les solaires naturels et bio
Les filtres UV utilisés sont des pigments qui réfléchissent les rayons solaires et les dispersent : le dioxyde de titane -INCI : Titanium Dioxide- et l’oxyde de zinc -INCI : Zinc Oxide. Deux avantages : pas de pollution de l’environnement et aucun effet délétère.
Je vous entends marmonner que ces crèmes ou laits sont très difficiles à étaler, que la crème visage nous donne un effet masque Nô et le corps strié de marques blanches. Oui, en effet, j’ai connu cela. C’est désagréable à étaler et très peu sexy. Mais aujourd’hui, ce n’est plus, presque plus le cas.
Quelques marques de protection solaire naturelle et bio
Je déconseille Dermatherm. Le concept était très bien – airless avec pompe- mais l’effet très platre, très asséchant du produit m’a fort déplu. Elle est dite résistante à l’eau : je confirme, trop ! J’ai jeté le flacon avant la fin.
En spray, crème ou en lotion ?
Ce choix dépend de la zone à protéger : une crème pour le visage, un spray pour le corps et un stick pour les zones fragiles (lèvres, nez).
Et les huiles solaires ? A lire dans une prochaine chronique.
Quel produit a votre faveur ? Solaire bio et naturel ou conventionnel ?
Sources : la vérités sur les cosmétiques – (1)Role of ultraviolet B irradiance and vitamin D in prevention of ovarian cancer.Garland CF, Mohr SB, Gorham ED,Grant WB, Garland FC (2) Travaux de l’institut de pharmacologie et de toxicologie de Zurich (3) AFSSAPS