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Je procrastine ou pas?

Je procrastine ou pas?

2013-02-083615MaVie3104Views1Comment
procrastination

Repousser aux calendes grecques ou à la saint Glin-Glin est une façon de remettre au lendemain, ce qui pourrait être fait aujourd’hui, nous le savons, nous expose à des complications. Cette résistance, cette paresse apparente, comme 20% de la population mondiale, je la connais bien. Je suis plutôt une procrastinatrice organisée : je remets à plus tard pour privilégier d’autres activités plus palpitantes. Je sais ce que je devrais faire de suite, mais poussée par le vent mauvais de la procrastination, il semblerait que je cherche à faire autre chose, que je sois en quête d’un moyen pour ne pas faire ce que j’ai à faire.. Corriger des copies, téléphoner au comptable, prendre rendez-vous pour la révision de la voiture.. Je sais, ce n’est pas très glorieux !

Un bon procrastinateur abat beaucoup de travail

Je suis ainsi : je fais beaucoup de travail  mais pas toujours le nécessaire.(1) Lorsque les complications arrivent, je jure mais un peu tard, que je ne me laisserai plus prendre. Certes, j’ai progressé. Je fais de belles listes, des To do list avec classement des priorités, et qui prennent en compte aussi les imprévus et de les respecter. Car en repoussant, j’ai conscience de la cascade de moments de panique que cela va impliquer. Je nourris une certaine aigreur, une mauvaise conscience qui pollue mon présent. Je me fustige, je peste – parfois sur les autres aussi qui n’y sont pour rien – lorsque dans l’urgence, je dois gérer et accommoder.

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Mon questionnement sur ce qui motive cette remise à plus tard

Je cherche à définir quel(s) est/sont le(s) nœud(s) du problème, de mon problème.

J’écarte la paresse, le manque de volonté.

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Le manque de motivation alors ? Passer certains appels téléphoniques, effectuer certaines tâches n’ont rien de très palpitant, ni de passionnant ! J’admire et envie ceux- j’en connais au moins un- qui gère tout au fur et mesure, des choses désagréables ou plus motivantes, tout est fait dans les temps. C’est d’ailleurs la seule personne que je fréquente qui vienne à bout de ses doList, pourtant fort longues. J’en suis jalouse, ce qui n’est pas dans mon tempérament.

J’ai lu sur cette « maladie ». Je souhaite trouver un système qui me force à accomplir mes affaires les moins intéressantes.

Le timeboxing, du « temps en boite »

A l’origine, ce système a été créé par les développeurs de logiciels et a été repris par tous ceux qui voulaient être plus efficaces dans leur vie quotidienne. Pour cela, vous n’avez besoin d’un minuteur, d’une montre ou d’un réveil.

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Je résume l’affaire. Je dois m’intéresser à ce moment précis où je décide ou non de passer à l’action. Parfois, j’hésite, je tergiverse, je pèse le pour et le contre, je me demande par quoi commencer, je me dis que j’ai encore du temps, je chipote dans des détails, je me trouve une bonne excuse pour reporter, une autre chose à faire de bien plus captivante.

J’ai même observé que délaissant ce que je dois faire, je m’offre à rendre service ou à faire quelque chose de totalement inutile ou au contraire dans de grands travaux pour une réalisation dont l’idée vient de s’imposer à moi.

Parfois aussi, je pratique la politique de l’autruche, en faisant semblant de ne pas voir ce que je dois faire.

Je concrétise le processus : Supposons que je doive classer des factures mais, comme ce n’est pas vraiment intéressant à faire, je repousse toujours le moment de prendre mon kakébo. J’observe la pile de factures et je dois me demander combien de temps maximum je pourrai passer sur cette comptabilité. 10 minutes ? 20 minutes ? 30 minutes ?

Les concepteurs de cette technique conseillent de ne pas se surestimer car l’objectif n’est pas de solder la tâche mais de la commencer.

Donc, ne pas se mettre la pression ! Décider que, grand maximum, je supporterai de faire ma « compta » pendant 10 minutes. Avant de me mettre à l’ouvrage, et ceci est très important, il est nécessaire de penser clairement à ce que je m’ offrirai en récompense si je respecte le deal. Lire un article sur le net ? Un petit carré de chocolat ? Un bon thé ? Ecrire un article ? Créer un bon cours ? La chose faite, je régle mon minuteur sur 10 minutes et zou, au travail ! Commencer à travailler sur les comptes en songeant que dans 10 minutes, un bon thé Sencha m’attendra.

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Mes limites de ce Timeboxing

J’entends ce procédé. Mais, je suis plutôt du style à aller jusqu’au bout d’une tâche.. une fois que je suis en route, je finis. Timeboxing est-elle une méthode pour moi ? Oui, parce que très souvent, lorsque le starter est enclenché, la personne se dit que 10 minutes, c’est peu et qu’elle peut continuer. Alors, ne pas hésiter à rajouter du temps.

Et pourquoi ne pas aller jusqu’au bout ? En fait, ce timeboxing est un accélérateur de motivation avec en plus la conscience tranquille du devoir accompli, même si nous n’en sommes pas venus à bout. La récompense sera un bonheur de plus.

La magie du timeboxing est de tromper l’esprit

Quand nous sommes face à un travail qui ne nous motive pas – ou de longue haleine- cela nous effraye car nous avons tellement de choses agréables à accomplir, à vivre, à apprendre.. Traiter ce dossier volumineux parait parfois insurmontable. Avec le timeboxing, la peur disparaît car ce ne sera plus des heures que vous allez « gâcher » à votre bureau, mais 10-15 minutes au maximum, ce que le mental peut accepter. Le but du timeboxing est de contourner cette résistance de notre esprit à accomplir les tâches nécessaires mais peu intéressantes ou en tout cas que nous souhaiterions oublier.

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Et si au bout des 10 minutes, je me rue sur ma théière et abandonne ma compta ? Pas de problème. J’aurais déjà un tout petit peu progressé et selon le temps qu’il me reste pour terminer, j’y reviendrais régulièrement par tranches de 10 minutes ou plus.

Ah, il faut s’y prendre à l’avance ? Or mon souci est justement d’attendre la dernière minute ! L’expérience de la dernière minute m’a maintes fois prouvée que je m’en sortais toujours avec honneur, mais alors pas du tout sans stress ! Je me demande même parfois, si ce stress de deadline ne me stimule pas. Non pas que je n’aime pas ce que je fais, mais la pression que je m’inflige, décuple mes capacités d’apprentissage ou de créativité et je m’interroge si je n’éprouve pas un certain plaisir inconscient à vivre cette action dans la palpitation. « Non, me dis-je à chaque fois « non, plus jamais cela ! ». Et, j’y replonge telle une addict au stress.

En finir avec la procrastination

 

Je suis décidée à tenter l’expérience du timeboxing parce que la mauvaise conscience qui m’accompagne est plus désagréable et me faire vivre dans l’inquiétude et l’insécurité. Il va m’aider pour ces tâches qui ne me motivent pas ou lorsque j’aurais besoin d’être un peu poussée, et pour ces choses ennuyeuses appelées par certains, les tâches moustiques : de minuscules choses à faire, qui misent bout à bout, m’importunent plus que de raison. Insignifiantes, elles me mangent une quantité d’énergie mentale parce que pas encore faites ! Pour elles, je vais tenter le timeboxing…et moi aussi je vais parvenir à aller au bout de ma To do list, et ce, tous les jours.

J’adopte la devise suivante: « Ce que je peux faire tout de suite, je le fais tout de suite. ». J’ai déjà éprouvé la délectation que cela procure. A suivre.. 

Etes-vous sujet à la procrastination ?

Que dites-vous de ce timeboxing ?

(1) John Perry: La Procrastination, l’art de reporter au lendemain, En savoir +: Timeboxing ou  Pomodoro

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PLK

PLK

Apprentie-sage, à la fois frivole et mystique, lègère et spirituelle , gourmande et orthorexique, férue de nutrition, en recherche de sagesse

1 Comment

  1. Alors, tu as essayé ? J’ai exactement le même problème que toi, je remets jusqu’à la dernière minute, et je stresse, avec en attendant plein de choses dans ma tête qui me restent à faire…

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