Juste deux mots pour cette rubrique !
Mon inclinaison à chérir les mots est à l’origine de ce partage.
Comment est-on Xyloglotte ?
Du grec xylon voulant dire bois et glôtta, variation de glossa, langage. Vous avez deviné ?
C‘est la langue de bois que les Allemands nomme langue de béton. Langue du politique, du politiquement correct, l’exposé officiel ... Un discours qui sonne faux, qui est convenu.
Le saviez-vous ? La langue de bois est un exercice de soumission symbolique : Tout le monde sait que c’est mensonger, surtout même celui qui la parle ou l’écrit, ceux qui l’écoutent ou la lisent, mais personne ne le dit, personne ne peut le dire. La langue de bois ressemble à de l’intox.
Est xyloglotte aussi celui qui utilise des allégories : Décomplexifier pour simplifier, déficit d’image pour mauvaise réputation, dommage collatéral pour massacre, manager pour supérieur hiérarchique… ou des mots nouveaux tel que logotomie pour action de couper la parole, capillotracté pour tiré par les cheveux, magdalenolacrymal pour dépressif.
Et que dire du vocabulaire de l’éducation nationale que j’ai déja évoqué. Parlez-vous la/le novlangue ?( les deux genres sont acceptés )
Lu dans le texte de la réforme du collège : « duel médié par une balle ou un volant »= tennis ou badminton ? «milieu aquatique profond standardisé» = Piscine ? «traverser l’eau en équilibre horizontal» Nager ? « créer de la vitesse « = Courir ?
Ai-je bien traduit ?
Que faire face à ces parlottes ? Dans un premier temps, neutraliser l’écoute et secondairement y renoncer soi-même en s’exprimant avec la langue du coeur.
Alors, êtes-vous Xyloglotte ?
Source : De quel bois se chauffe-t-on ? Origines et contextes actuels de l’expression langue de bois de Maurice Tournier
Asymptote
Lu chez Victor Hugo dans William Shakespeare « L’Art et la science » : « La science est l’asymptote de la vérité. Elle approche sans cesse et ne touche jamais. » Victor Hugo aimait ce mot car il l’utilise de nombreuses fois.
Du grec ancien ἀσύμπτωτος, asúmptôtos : « qui ne s’affaisse pas », « qui ne s’écroule pas », « qui ne coïncide pas »
J’ai du savoir ce que c’était, la charmante madame Sevelle, mon professeur de mathématiques de terminale m’a très certainement appris de quoi il était question, d’une tangente à une courbe ? je me souviens qu’il existait des droites asymptotes horizontales, verticales …
C’est surtout un terme de géométrie et de mathématiques qui qualifie une droite qui s’approche d’une courbe sans jamais la couper. Une rencontre qui ne se fera jamais..
Ce graphique montre une asymptote oblique. Oui, oui..
Utilisé au sens figuré, ce subtantif désigne un but ou une chose vers laquelle on tend sans parvenir ou pouvoir l’atteindre. Que voulait dire Victor Hugo ? La science évolue, ce qui était vrai hier, ne l’est plus avec une nouvelle découverte. Les travaux de Pascal le scientifique sont à peu près obsolètes ; en revanche, ses écrits sont toujours vrais aujourd’hui.
Êtes-vous d’accord ?