Affirmation qui se décline aussi au féminin. La science est étonnante. Votre amoureux a lu tout Tolstoï, l’Iliade et l’Odyssée, Candide, Haruki Murakami ? Vous-même êtes accro des romans d’Anna Gavalda ? Vos espaces de chevet sont cernés par des piles de livres ? Vos murs sont des bibliothèques ? Quelle alchimie dans votre couple !
Votre chéri lit Hemingway et Fitzgerald en version originale ? Encore mieux ! Vous êtes, comme moi, béni(e)s des dieux.
Sean Penn et Elizabeth Hurley Le poids de l’eau
Pourquoi les amateurs de livres sont-ils de grands amoureux ?
J’ai toujours beaucoup lu, c’est un héritage familial. Merci maman. A une époque, il était dit que lire isolait. Idée reçue souffrant de contrefaçon.
Lire modifie notre cerveau, c’est un fait. Des études de Raymond Mar, psychologue à l’Université de York au Canada, et Keith Oatley, professeur de psychologie cognitive à l’Université de Toronto déjà parues en 2010 mettaient en évidence que les amateurs de livres étaient de meilleurs amoureux. La lecture développe l’empathie : lire nous oblige à emprunter les vêtements des personnages. Que nous lisions des romans, nouvelles ou fictions. Le lecteur entre dans la tête des personnages, se met à sa place, cherche à le comprendre, à deviner ce qu’il va faire, ce qu’il ressent. Il se crée des liens par une sorte de mimétisme. De fait, nous ne renions pas nos opinions ou valeurs, mais sommes plus enclins à comprendre celles des autres. Dans un couple, c’est un atout indéniable, très utile lors des divergences d’opinions qui feraient frôler la dispute.
La lecture développe l’imagination : grâce à nos lectures, nous devenons différents personnages, nous vivons leur vie, nous interférons dans la leur.
La science affirme que les lecteurs sont plus intelligents, tout comme le sexe. ( Qu’est-ce que l’ intelligence ? Vaste sujet ) Les capacités d’abstraction sont plus développées. Le cerveau ne fait pas de différence entre la lecture d’une expérience et le fait de la vivre, car les mêmes régions cérébrales sont stimulées. De plus, ils ont un bien meilleur vocabulaire ce qui facilite la conversation et la communication.
La plupart des lecteurs aiment écrire. Je confirme aisément. De fait, dans la vie amoureuse, le lecteur est enclin à glisser de jolis mots charmants et inattendus. A vous les doux messages glissés sous votre oreiller, dans votre sac, dans le dernier livre que vous lisez.
Un des tue-l-amour est l’ennui, le plus-rien-à-se-dire. Pas de risque avec un(e) lecteur/trice assidu(e). Il/elle a toujours mille et un sujets en réserve, pour activer la conversation, la réflexion.
Les polyglottes sont aussi les meilleurs en amour
Les études mettent en évidence que les personnes bilingues activent plus, certaines zones de leur cerveau, sont plus créatifs, attentifs à leurs émotions.(2) Lorsque vous parlez plusieurs langues, vous êtes plus à même de penser différemment.. Savoir que que je t’aime et aussi ya tibia lioubliou.. vous donne une ouverture d’esprit élargie.
Lorsque l’enfant nage dans un bain de langage avec des phonèmes très différents, pour distinguer les deux langues, il développe, par besoin, une analyse cérébrale des données plus efficace, ce qui améliore ses capacités cognitives.
Pouvoir penser en plusieurs langues permet également de se connecter avec la partie du cerveau qui gère les émotions et l’empathie, indispensable pour donner de l’amour.
Plus intelligent le bilingue ? Mais aussi plus enclin à rendre heureux, à comprendre l’autre grâce à sa compréhension.
Je ne suis pas parfaitement bilingue – loin s’en faut – , Monsieurmonmari est le fruit d’une bi-culture et il est polyglotte, adore apprendre une nouvelle langue. Nous allons dans un nouveau pays ? Il apprend la langue. ( les Slaves ont des facilités pour les langues dit-on.. Je confirme ).
Lorsque nous avons souhaité – et réussi- à ce que nos enfants soient au moins parfaitement bilingues, ce n’était pas cet objectif que nous visions mais nous sommes ravis d’apprendre qu’en plus, ils sont capables d’aimer mieux.
Êtes-vous polyglotte et grand lecteur ? Et bien, aimez maintenant.
Vous ne l’êtes pas ? Faites-le aussi. Ce ne sont que des études américaines qui le disent.
Sources : Exploring the link between reading fiction and empathy: Ruling out individual differences and examining outcomes RAYMOND A. MAR, KEITH OATLEY and JORDAN B. PETERSON (2) Cognitive gains in 7-month-old bilingual infants Ágnes Melinda Kovács and Jacques Mehler– Singaporean Birth Cohort Study Finds Benefits for Babies Exposed to Two Languages
Je suis grand lecteur et je me reconnais totalement
je n’en doute pas Bernard 😉