En France, le Jour de l’an n’a pas toujours été le 1er janvier : le nouvel an commence à cette date depuis 1564 , par la volonté de Sa Majesté Charles IX.
Le passage à une nouvelle année nous inscrit dans l’ universalité : c’est un évenement mondial, vécu par 7 557 782 895 d’hommes (1) . Pas de religieux dans cette affaire et pourtant un très fort sentiment d’appartenance à l’Humanité. A minuit, toutes les médias se relaient pour nous faire vivre, avec ferveur, les célébrations magiques et brillantes de ce premier jour de l’année , dans toutes les grandes villes du monde .. Le féerique et immuable rituel de la descente de la boule de cristal à Times Square à New York dès 23h59 est suivi par un milliard de personnes à travers le monde .. à l’unisson.
9 Français sur 10 affirment prendre de nouvelles résolutions pour 2018. Pourquoi ? Le 31 décembre agit comme un repère : ce que nous étions, ce que nous serons. Ce changement de calendrier booste notre désir de re-naissance en nous donnant l’impression de maîtriser un avant et un après. C’est très occidental de se faire subir un examen de conscience annuel afin d’évaluer ce qu’il nous reste à améliorer..
Certes, « Il n’est jamais trop tôt, qui que l’on soit, ni trop tard pour l’assainissement de l’âme» écrivait Epicure à son disciple Ménécée …
Que de serments prêtés ! Arrêter le Nutella, enfiler ses baskets trois fois par semaine, arrêter de fumer ou de boire, tenir un cahier de dépenses, être plus sociable, se coucher avant minuit, regarder moins la télévision, aller plus souvent au musée…
Et au fil des jours, la motivation retombe tel le soufflé sorti du four.. Les mauvaises habitudes reprennent leur ascendant… « Les résolutions sont comme des anguilles; on les prend aisément. Le diable est de les tenir», écrivait Alexandre Dumas fils. Et l’année d’après, même scénario.. Même cause, même effet.. Nous reprenons souvent les mêmes engagements.. Encore et encore .. Pourquoi ? Selon la rumeur, il faut 21 jours pour acquérir de nouvelles habitudes.. Cette idée est née d’après le livre Psycho-cybernétique du docteur Maxwell Maltz, chirurgien plastique, où il affirmait que c’était le laps de temps nécessaire aux personnes ayant subi une amputation, de s’adapter à la perte de leur membre. De là, il a extrapolé aux changements d’habitudes. Hum.. C’est après ces trois semaines que je dois déployer toutes mes ressources pour continuer..
Le deal est peut être trop lourd ? Gérer plusieurs changements d’habitude en même temps est énergivore et demande une volonté d’airain, et risque de tout faire capoter. Etre modeste est un gage de réussite .
« Les bonnes résolutions visent à éliminer nos défauts dans la quête illusoire d’atteindre un idéal. Émettre de bonnes résolutions, c’est se mettre dans la posture de l’enfant qui fait le vœu d’être plus sage pour être plus aimé encore de ses parents», éclaire le psychiatre Samuel Lepastier. Ah ! C’est l’enfant qui est en nous qui commande .. Ceci explique la difficulté de la tâche et me réconforte. Mais, il me faut devenir adulte …
Cependant, je vais tout de même m’essayer – encore une fois – à ce jeu des bonnes résolutions ! Dans une étude de 2007 (1) , le psychologue Richard Wiseman – qui est le consultant pour la série » The mentalist » avec le magnifique Simon Baker – a montré que les femmes réussissent mieux à tenir leurs engagements si leurs objectifs étaient publics et si elles avaient le soutien de leurs ami(e)s.. Et les personnes qui ont tenu leur bonne résolution à plus de 70% étaient celles qui avaient décidé de «plus profiter de la vie». A bon entendeur, salut..
MaTo do- List pour 2018 :
- Me dire que rien n’est impossible,
- M’enrichir d’amitié,
- Me réjouir de l’instant présent,
- M’offrir toujours et encore un minimum de quatre plaisirs par jour en suivant ma prescription anti-blues d’hiver
Je sais aussi que les rêves se réalisent vraiment et je vous assure de mes meilleurs vœux et de mes plus grand efforts en ce sens. Salutations.
(1) How to keep your New Year’s resolution R.Wiseman – Quickology
