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«Battle Hymn of the Tiger Mother» Amy Chua

«Battle Hymn of the Tiger Mother» Amy Chua

2011-04-26CauseDesEnfants2937Views

 «Battle Hymn of the Tiger Mother»  me  laisse pantoise 

Ecrit par Amy Chua, professeur de droit à Yale, le sous-titre est : «C’est l’histoire  d’une mère , de deux filles et de deux chiens. Ce devait être une histoire de la façon dont les parents chinois sont plus aptes à élever des enfants que ceux de l’Ouest. Mais au lieu de cela, il s’agit d’un conflit amer de cultures, un avant-goût de la gloire éphémère, et comment j’ai été humiliée par une adolescente de treize ans». Publié en janvier 2011, il fut best seller du New -York Times pendant dix semaines, traduit en vingt langues. Le Wall Street Journal, l’a présenté comme un pamphlet expliquant en quoi l’éducation prodiguée par les mères chinoises est largement supérieure à celle des mères occidentales.

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L’éducation selon Amy Chua

Amy, charmante, rieuse, vit avec son mari, Jed Rubenfeld, également professeur à Yale, deux filles et deux Samoyèdes à New Haven, Connecticut. Elle livre ses aventures en parentalité. Cette fonction, elle l’a endossée à 100% et à plein temps.         

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Amy Chua avec ses deux filles

Elle y dresse la liste des choses interdites : soirées pyjamas, avoir des notes inférieures à A, jouer aux jeux d’ordinateurs, regarder la télévision, se plaindre de l’école, jouer un instrument autre que piano ou violon, choisir ses activités parascolaires… Elle se met à nu et présente les méthodes appliquées à ses deux filles à la manière dont ses parents l’avaient élevée.

Menace de brûler les peluches ou emmener la maison de poupée à l’Armée du Salut si les résultats de piano ne s’améliorent pas, rejet des cartes d’anniversaire dessinées à la main d’un 4 ou 7 ans pour manquement à la créativité.. Elle est sûre que si on ne stimule pas les enfants de manière forte, ils n’obtiendront pas la confiance en eux.

Elle affirme que c’est le rôle des parents de les encourager même si c’est dur de progresser, performer.

Que tous les moyens sont bons pour les forcer.. Bien sûr, parfois en se réveillant le matin, elle se disait que ce serait plus facile de dire :« Oui, Lulu – Louisa, sa seconde fille -, manquons cette journée de pratique de violon », mais que son devoir de mère l’empêchait de sombrer dans cette facilité.

Où s’arrête la stimulation, où commence la maltraitance ?

Elle rapporte que sa fille après un test de mathématiques raté, s’esclaffa à son retour à la maison que décidément elle détestait les maths. Madame Chua, appliquant la méthode chinoise, l’entreprit : elle lui fit faire des mathématiques, encore et encore, chronomètre en main .. et vous savez quoi ? Une semaine après, elle adorait les maths et réussissait son test !

Elle conseille de faire assumer les choix aux enfants : (là, je la rejoins un tout petit peu). Lorsqu’un enfant souhaite jouer du hautbois et que deux mois plus tard, alors que vous avez investi dans l’équipement du parfait hautboïste, il décrète que c’est vraiment trop dur, qu’il souhaite prendre des leçons de flûte.. Qu’un mois plus tard, il change pour les mêmes raisons encore et encore..(Le même scénario peut s’adapter avec le judo, la danse, le tennis.. ).

L’attitude parentale trop conciliante n’aide pas l’enfant à assumer ses choix, ni à se construire une belle image de soi.

Elle précise que tout art ou pratique – sport, chant, peinture, mathématiques..- ne devient amusante que lorsque l’on devient bon dans ce domaine. Certes, mais de là, à contraindre, menacer de les jeter aux affres du froid, de les empêcher d’aller aux toilettes, le traiter «d’ordure»… 

L’éducation à la chinoise reconnaît- elle a deux piliers : il n’est pas bon de profiter de la vie et le refus de l’éventualité d’un échec. Quel programme !

Sa jeune sœur Cindy souffre du syndrome de Down – trisomie 21- et Amy a vu sa maman passer des heures et des heures, à lui apprendre à lacer ses chaussures, le piano, les tables de multiplication.. Aujourd’hui Cindy travaille, a un petit ami, joue encore du piano et a une merveilleuse relation d’amour avec sa mère.

Et les séquelles psychologiques ?

Les enfants éduqués à la chinoise sont largement plus solides, selon Mme Chua… Je suis sûre que Mesdames Dolto, Miller, Fillioziat -pour ne faire référence qu’à elles- ne sont pas d’accord. Ce témoignage est pour Amy, une belle thérapie familiale. 

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Dans une interview, elle a déclaré avoir beaucoup de regrets de s’être comporté ainsi. En tout cas, s’exposer avec ses défauts est une attitude complétement occidentale.

Amy Chua a-t-elle réussi l’éducation de ses filles ?

Sophia est prodige de piano (elle a joué au Carnegie Hall à 14 ans ) et Louisa, violoniste de talent .

Sophia Rubenfeld – Chua, 18 ans, a publié dans le Post une lettre ouverte à sa mère « Though Love » (1) pour l’assurer de son amour, la remercier de l’avoir élevée pour être un penseur indépendant et à explorer toutes ses possibilités et y précise que les lecteurs n’ont pas toujours compris leur humour familial. J’espère et j’y crois. 

Ce livre est une amorce de réflexion sur les motivations des parents, l’orgueil et l’obsession de la réussite, l’amour parental, le lien entre réussite et estime de soi..

La réussite d’un enfant, même s’il devient le héros fantasmé par son parent, ne peut réparer les manques parentaux.

Le besoin de l’enfant n’est pas pris en compte comme moteur de sa construction, mais comme un moyen pour le parent de manifester et satisfaire son propre besoin par enfant interposé.

Qu’en pensez-vous ? 

Iconographies: Amy Chua and his daughters Sophia and Louisa Chua-Rubenfeld  practice playing Piano and Violin  in her home in New Haven, Connecticut, United States –  Image: Illustration by Thomas Fuchs-  Amy Chua flanked by her daughters Lulu (on the left) and Sophia, with her husband Jed Rubenfeld. Photograph: Lorenzo Ciniglio/Polaris

 Sources: (1) » Why I love my strict Chinese mom  » New York Post du 17 janvier 2011

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PLK

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Apprentie-sage, à la fois frivole et mystique, lègère et spirituelle , gourmande et orthorexique, férue de nutrition, en recherche de sagesse

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