Nouveau coup de cœur avec Maggie 0’Farrell.
Un si joli titre. Une saga familiale ? En tout cas, l’histoire labyrinthique de trois générations.
J’ai aimé la construction complexe de ce roman choral, un labyrinthe qui fait cheminer avec divers personnages, faire des sauts temporels ( 1986, 2006,1944, 2016, dans un joyeux méli-mélo), parcourir le monde.
Nous sommes à Donegal en Irlande. C’est l’histoire du couple de Daniel, linguiste et de Claudette, star de cinéma-réalisatrice qui s’est retirée volontairement de ce monde. Ils vivent dans un petit paradis perdu dans la campagne du bout du monde irlandais, repliés sur eux-mêmes. Avec raisons ?
Dans la voiture qui l’emmène à l’aéroport pour se rendre aux États-Unis pour l’anniversaire de son père, il entend la voix de Nicola disparue de sa vie depuis 20 ans…
Beaucoup de personnages à la psychologie finement bien décrite, comme l’auteure sait si bien le faire.
Des deuils, des regrets, des drames, des erreurs, des non-dits, des faiblesses, des doutes, des souffrances, de l’amour, des fuites, de maladies, de joies, de mariage… On y retrouve aussi des thèmes qui tiennent à cœur à l’auteure comme l’eczéma pathologique ou la stérilité. ( I am, I am, I am)
Claudette est une femme forte, un tantinet fantasque, très attachante. Daniel charmeur, torturé.
J’ai adoré Rosalind, une jolie rencontre en haut du monde.
J’ai eu l’impression que certains chapitres étaient des nouvelles bien ficelées, un éclat de la vie de ce couple.
« 𝒥𝑒 𝒸𝓇𝑜𝒾𝓈, 𝒶𝒿𝑜𝓊𝓉𝑒-𝓉-𝑒𝓁𝓁𝑒, 𝓆𝓊𝑒 𝓁𝑒𝓈 𝓂𝒶𝓇𝒾𝒶𝑔𝑒𝓈 𝓈𝑒 𝒷𝓇𝒾𝓈𝑒𝓃𝓉 𝓃𝑜𝓃 𝓅𝒶𝓈 à 𝒸𝒶𝓊𝓈𝑒 𝒹𝑒 𝒸𝑒 𝓆𝓊𝑒 𝓁’𝑜𝓃 𝒹𝒾𝓉, 𝓂𝒶𝒾𝓈 𝒹𝑒 𝒸𝑒 𝓆𝓊𝑒 𝓁’𝑜𝓃 𝓃𝑒 𝒹𝒾𝓉 𝓅𝒶𝓈. ℐ𝓁 𝓃𝑒 𝓋𝑜𝓊𝓈 𝓇𝑒𝓈𝓉𝑒 𝓆𝓊’à 𝓇é𝓉𝒶𝒷𝓁𝒾𝓇 𝒸𝑒𝓁𝒶. »
J’ai beaucoup aimé l’histoire très touchante de la mère de Daniel.
Les descriptions des paysages sont extraordinaires ; on s’y croirait
Un roman fort, très tendre, émouvant, drôle (ah le voyage de Daniel avec feu son grand-père !), très addictif.
Encore une fois, je suis totalement envoutée par l’écrivaine irlandaise Maggie O’Farrell, une magicienne des mots.
Assez de bleu dans le ciel de Maggie O’Farrell
467 p – 2017 –Belfond
Je n’aime pas trop ses romans, je n’accroche pas à son style. Mais j’ai aimé son essai I am, I am, I am.
je vais lire prochainement I am,I am,I am, je viens de l’acheter. Quelqu’un m’avait conseillé de le lire après avoir lu plusieurs livres de Maggie O’Farrell. Pourquoi ? je vais peut être le découvrir 🙂