Les photographies de mode des années vintage m’enchantent. Je découvre Clifford Coffin photographe britannique qui s ‘est retiré dans les années 1960, car il n’appréciait pas le nouveau style de la mode. Clifford a lancé la carrière de nombreux modèles – comme on les appelait à l’époque – dont Suzy Parker. Elsa Martinelli et Audrey Hepburn ont travaillé avec lui à Paris. Il a fixé sur la pellicule Ernest Hemingway, Vivien Leigh, Truman Capote et Arthur Miller ou Gloria Swanson. Faisons connaissance ?
Coffin n’avait pas de formation formelle, mais ayant décidé jeune homme de devenir photographe, il avait eu le toupet d’envoyer ses premiers tirages directement à un directeur artistique de Vogue, qui lui a donné des conseils et des encouragements. Lorsque de nombreux photographes ont été expédiés à la guerre en 1942, Coffin fut embauché par le magazine à titre expérimental, sans salaire.
Étonnamment, alors que ses photographies sont d’un glamour extraordinaire, Clifford Coffin était un bohème sauvage et excentrique. Créateur de certaines des images et des portraits de mode les plus élégants de Vogue, nous lui devons aussi, son adaptation de la « lumière de l’anneau », utilisée dans la dentisterie esthétique, qui a eu un effet de grande portée sur l’éclairage du studio.
Les flashes annulaires « light ring »sont connus pour donner à un sujet, une bague, sorte de halo dans leurs yeux. C’est une belle lumière qui accroît l’accent sur les yeux : tant de photographes de portrait essaient de faire de toute façon… avec plus ou moins de succès. N’est pas Clifford qui veut !
Il était perfectionniste jusqu’à mener le modèle jusqu’aux larmes et les éditeurs proches du désespoir. Toutefois, son talent ne fut jamais contesté.
Il était hardi comme par exemple lorsqu’il photographiait des modèles dans des bâtiments explosifs après la Seconde Guerre mondiale. Le contraste entre le glamour, la solennité, le drapé savant de cette robe de soirée de chez Rahvis, ce modèle posé sur un papier blanc et le délabrement de cette entrée à cause des bombes – regardez, les poutres risquent de lui tomber dessus – est émouvant, voire dramatique. Ce cliché fut pris seulement 2 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, lorsque la Grande-Bretagne luttait encore pour se remettre du Blitz : il envoie ainsi un message fort que la mode britannique et les Britanniques ne sont pas vaincus !
Ce dos est inouï : une impression que Barbara a mis sa robe-manteau devant-derrière d’un chic faramineux !
A un moment donné, il fut l’un des photographes les mieux rémunérés au monde. Mais il est son propre destructeur : souffrant d’alcoolisme et de toxicomanies, sa santé s’est dégradée. Il est mort à Pasadena en Californie, d’un cancer de la gorge, en 1972, âgé de 58 ans.
Wenda Rogerson épouse du grand photographe Norman Parkinson en manteau Dior dans l’escalier de l’opéra de Paris. Magnifique !
J’ai également trouvé un peu d’humour dans quelques photos …
Il a aussi photographié les plus grands..
Et même Castro et Hemingway.
Coffin, c’est des centaines de clichés. tous plus attrayants l’un que l’autre.. Et comme vous le savez, choisir n’est pas mon fort !
Vous aimez ce style ?