Quelle est cette nouvelle tendance du see now-buy now » ? Courrèges nous faisait découvrir sa collection automne-hiver 2016-2017 à l’Opéra Bastille, le 3 mars dernier. Même si c’est un peu triste de déjà penser à l’hiver alors que nous ne sommes qu’en mars, c’est un vrai plaisir. Grâce à la délicieuse Janette, j’apprends qu’il est possible dès à présent, de s’offrir, 20 pièces parmi cette collection sans attendre l’hiver prochain. Elle n’est pas belle la vie ?
Paris ne veut pas céder au « see now-buy now »
Cette tendance à rendre disponible une partie des modèles est bien affirmée dans le monde. Burberry et Tom Ford ont annoncé leur intention de mettre en vente en magasin immédiatement après les défilés. Courrèges se lance à Paris. Ces pièces sont disponibles en boutique et sur internet. « Cela demande aussi de prendre un certain risque, parce qu’on produit avant de savoir si on va vendre », reconnaît Frédéric Torloting, issu de l’univers de la publicité, qui trouvait « frustrant » le délai de plusieurs mois d’attente entre le show et la disponibilité des vêtements à la vente.
Cette position du comité exécutif de la Fédération française de la couture est partagée par François-Henri Pinault, qui affirme que l’attente était constitutive de la « création du désir dans l’univers du luxe ». Chanel, Dior freinent des quatre fers. Un remake de l’attente des cadeaux du Père Noël ? Paco Rabanne, lui, proposera quatre « looks » à la vente le jour du show, le 3 mars.
La femme Courrèges assume son ADN
« Make it new » est le mot d’ordre de cette collection. Avec le body blanc pour fil rouge, Sebastien Meyer et Arnaud Vaillant, fidèles au caractère futuriste d’André Courrèges mort en janvier dernier, déclinent les pièces iconiques de la maison : mini-jupes droites, robes trapèzes, jerseys, sous pulls en maille, costumes aux lignes géométriques, blousons courts sur leggings noir ..doudounes normcores, de parkas fourrées et de slims teintés.
« Nous ne parlons plus de prêt-à-porter, mais de prêt-à-vivre », expliquent les créateurs.
Tous les modèles sont déclinés dans des couleurs vibrantes, bleu klein –bleu profond créée par le marchand de couleur Édouard Adam à la demande de l’artiste français Yves Klein – , orange sanguine – j’adore -, vert prairie…
Trois manteaux sont disponibles en version chauffante, par une simple pression sur un bouton. Technique et glamour.
Que pensez-vous de ce « see now- buy now » ? Est-ce un plus ?
Photographies Marie Claire