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Danser au bord de l’abîme de Grégoire Delacourt

Danser au bord de l’abîme de Grégoire Delacourt

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Les lectures se suivent et ne se ressemblent pas.. Désolée Emma, j’abandonne la lecture du roman de ta vie. J’ai lu la dernière partie en diagonale. J’avais été attirée par la quatrième de couverture qui nous promettait l’histoire d’un coup de foudre, une passion, la description du désir… Un rendez-vous raté ! 
De quoi s’agit-il ?
Nous sommes à Bondues, dans la métropole lilloise. Emmanuelle /Emma,- le prénom n’est surement pas un hasard – 40 ans, mariée à Olivier qu’elle prétend aimer depuis dix-huit ans. Ils ont trois enfants de douze à seize ans. Une vie heureuse que tout le monde pourrait envier. Mais lorsqu’ Emma voit Alexandre dans une brasserie… Elle sait tout de suite qu’il lui faut cet homme. Pour lui, elle risquera tout, va tout abandonner pour un regard, une bouche, des mains et une voix de velours à la Samy Frey ! Un homme qu’elle ne connait pas, avec lequel elle a juste esquissé une conversation…

J’attendais du désir, de la passion, j’aurais dû vibrer…J’aurais aimé qu’elle renonce au fantasme Alexandre pour plonger dans le réel Olivier…parce qu’elle n’a pas besoin d’un amant mais du vertige d’être désirée.

« 𝐴𝑖𝑚𝑒𝑟 𝑒𝑠𝑡 é𝑝𝑢𝑖𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑒𝑡 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑂𝑙𝑖𝑣𝑒𝑟 𝑗𝑒 𝑛’é𝑡𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 é𝑝𝑢𝑖𝑠é𝑒. »
Je n’ose pas trop détailler mon ressenti car je dévoilerai l’histoire mais tous ces coups du sort tragiques, trop factices ! Je n’ai pas aimé le personnage de l’héroïne, aux faux airs d’Emma Bovary… trop fade, d’un égoïsme cruel, manquant de maturité. (En revanche son amie Sophie est attachante). Son besoin d’avoir recours à son mari dès le moindre petit Trafalgar comme une petite chose fragile… alors qu’elle est sur le point de le quitter, m’a beaucoup dérangée. Être une Femme libérée ce n’est pas si facile… 
« 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑒, 𝑐’𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠𝑒𝑟 𝑎𝑢 𝑏𝑜𝑟𝑑 𝑑𝑒 𝑙’𝑎𝑏î𝑚𝑒, 𝑐𝑒 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑡𝑟𝑖𝑐𝑜𝑡𝑒𝑟 à 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛é𝑒. » (𝑝. 206)
Certes, cela se conçoit et se respecte. Mais il y a l’art et la façon.. J’ai été gênée par le côté redondant de certains passages, les références à l’opéra – dont je suis férue pourtant, de la Traviata, du couronnement de Poppée – citées à tour de pages, et de livres ou musiques qui donnent une impression de vouloir « enculturer » le texte.

Beaucoup de thèmes qui donnent matière à réflexion : l’usure dans le couple, le désir, la maladie, le deuil…
J’ai aimé lire la première partie. Le passage de l’annonce à ses enfants est très émouvant.
Pourtant la forme est très originale et attrayante, les chapitres numérotés à rebours dans la première partie, l’idée d’inclure des passages de la chèvre de monsieur Seguin est intéressante et judicieuse. Une question me taraude cependant : qui est le loup dans ce roman ? 
Beaucoup de lecteurs ont vraiment beaucoup aimé cet ouvrage. Je m’excuse auprès d’eux et de l’auteur, de ne pas avoir lu le même ouvrage avec ma focale. Décidemment, je déteste écrire un commentaire-lecture d’un livre que j’ai moyennement apprécié. 
Suis-je la seule à avoir été déçue par cette lecture ?

Danser au bord de l’abîme de Grégoire Delacourt

349 p – 2016 – Editions JC Lattés

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PLK

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Apprentie-sage, à la fois frivole et mystique, lègère et spirituelle , gourmande et orthorexique, férue de nutrition, en recherche de sagesse

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