A « Mangez 5 fruits et légumes par jour», « Quatre plaisirs par jour », « 30 minutes par jour d’activité physique », j’ajoute « Lisez, écrivez ». En effet, des experts ont établi que lire préservait du vieillissement cérébral. Et cela me plait bien, j’adore lire depuis ma prime jeunesse, je suis un rat de bibliothèque.
Rester jeune n’est pas mon principal moteur. Je ne suis pas atteinte du syndrome du jeunisme. Mais me préserver des affres de l’âge et de la sénescence est manifester du respect à la vie. Entretenir ce que m’a offert mère-nature, ma forme et prévenir les maladies, avoir une hygiène de vie compatible avec une bonne santé m’est important. Et, je redoute particulièrement la perte de mes capacités cognitives.
Les exercices cérébraux aident notre cerveau à rester jeune.
Une des conséquences du vieillissement est une diminution de la mémoire. Cette faculté mentale peut être cultivée et entretenue par une activité intellectuelle régulière. Les connexions neuronales dans le cerveau évoluent au cours du temps en fonction des activités et à contrario, régressent lorsqu’elles sont sous-exploitées ou laissées en jachère. La mémoire se maintient si on la sollicite suffisamment. Comme un muscle, elle se travaille. Il existe même des sites – sortes de gymnases pour cerveau – qui vous promettent d’améliorer mémoire et attention au travers de jeux et exercices à pratiquer en ligne.(1) Encore des exercices astreignants chuchotons-nous ? Oui, « Tout se mérite» disait ma grand-mère et d’ailleurs, ces entraînements sont souvent très amusants.
Par bonheur, une étude parue dans la revue Neurology suggèrent qu’il suffirait d’ouvrir un livre.. et cela, ce n’est que du plaisir. Les résultats montrent que la lecture, l’écriture et autres activités stimulantes pour l’esprit (bridge, échecs, exercices d’entrainement..) ralentiraient le déclin cognitif indépendamment des maladies dégénératives. Ma marraine qui a vécu jusqu’à 99 ans, avec des capacités mentales quasi intactes, faisait sodokus et mots croisés, lisait jusqu’à la veille de son décès.
Les résultats, publiés en juillet 2013, (2) dans la revue Neurology, suggèrent que la lecture de livres, l’écriture et l’entrainement grâce à des activités de stimulation cérébrale, ralentissent le déclin cognitif chez les personnes âgées, indépendamment de maladies neurodégénératives. En particulier, que les personnes ayant pratiqué des activités stimulantes mentalement au cours de leur vie, avaient un taux de déclin de la mémoire et des autres capacités mentales plus lent que ceux qui n’en n’avaient pas eus.
Les chercheurs ont utilisé une série de tests pour mesurer la mémoire et le raisonnement de 294 personnes, chaque année pendant six ans. Les participants ont également répondu à un questionnaire sur leurs habitudes de lecture et d’écriture, de l’enfance à l’âge adulte et à l’âge avancé. Après la mort des participants- à un âge moyen de 89 ans-, les chercheurs ont examiné les cerveaux à la recherche de modifications anatomiques prouvant la démence.
Le croisement des résultats – questionnaires et autopsies- leur ont permis de constater que la pratique de la lecture et écriture donnaient un avantage. Rester un rat de bibliothèque avec l’âge réduisait le taux de déclin de la mémoire de 32 pour cent par rapport à une activité intellectuelle moyenne. Ceux qui n’ont ni lu, ni écrit souvent, tard dans la vie, ont vu leurs capacités mnésiques décliner de 48 pour cent plus rapidement que les personnes qui ont lu ou écrit modérément.
« Sur cette base, nous ne devrions pas sous-estimer les effets de leurs activités quotidiennes, telles que la lecture et l’écriture, sur nos enfants, nous-mêmes et nos parents ou grands-parents», explique un des six auteurs de l’étude Robert S. Wilson, neuropsychologue au Rush University Medical Center à Chicago.
Il semblerait établi que l’activité cognitive menée dans sa jeunesse y contribuerait fortement. Car il vaut mieux commencer tôt : En 2009, une étude concernant l’observation qui a duré sept ans, de 2.000 personnes en bonne santé âgées de 18 à 60 ans, a révélé que nous étions au maximum de notre agilité mentale à 22 et qu’à 27 ans, les processus mentaux comme raisonnement, visualisation spatiale et la vitesse de la pensée commencent à décliner…
Comment la lecture prévient-elle le déclin de notre cerveau ?
La lecture offre à notre cerveau une séance d’entraînement parce que la compréhension de texte nécessite plus d’énergie mentale que, par exemple, le traitement d’une image sur un écran de télévision. La mémoire de travail durant notre lecture traite et stocke activement de nouvelles informations, pour ensuite les transférer dans la mémoire à long terme. L’écriture peut être assimilée à la lecture. L’écriture nous aide à consolider de nouvelles informations, ce qui accroît nos capacités de mémorisation.
Il est essentiel de s’imposer une gymnastique cérébrale basée sur la lecture, le raisonnement, la mémorisation et la recherche d’un environnement stimulant sur le plan mental. Imitons Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigny, écrivons à notre fille .. et conservons notre esprit alerte !
Bientôt le départ en vacances, ma valise se remplit de bons livres, pour le plaisir surtout.
SOURCES: (1) Sites d’entrainement cérébral : happy neuron – en anglais: mybraintrainer – Lumosity (2) Life-span cognitive activity, neuropathologic burden, and cognitive aging Robert S. Wilson, PhD, Patricia A. Boyle, PhD, Lei Yu, PhD, Lisa L. Barnes, PhD, Julie A. Schneider, MD and David A. Bennett, MD – Influence of late-life cognitive activity on cognitive health Robert S. Wilson, PhD, Eisuke Segawa, PhD, Patricia A. Boyle, PhD and David A. Bennett, MD –
Reading gives our brain a workout. It is beneficial in many aspects. You can improve your knowledge and you can improve your vocabulary as well. Try to focus your attention to text comprehension if you are a beginner.