Le départ en vacances approche et j’amoncelle les livres à ne pas consommer tout de suite mais à emporter. Cette année, nous visitons le Cambodge et Angkor mais aussi profiterons de farniente au Soneva Kiri by Six Senses (1) à Koh Kood pendant trois semaines. Je ne bronze, ni ne me ressource sans lecture. J’ai glissé gare au feu de Fiona Kidman dans ma valise
Les nouvelles, un genre que j’affectionne
Je ne suis plus guère attirée par les romans.. mais j’adore les nouvelles. Je me suis entichée de ce style en me nourrissant – il y a date – des nouvelles de Somerset Maugham, conteur hors-pair, au sens de l’humour irrésistible. Je me promets de les relire, tellement j’avais aimé.
Ces récits à l’ironie mordante, souvent drôles et toujours dépaysants, mettant en scène la bourgeoisie du Grand Empire colonial britannique m’ont offert de jolis moments d’évasion et de plaisir. Maitresse du genre, j’ai beaucoup lu Katherine Mansfied – à ne pas confondre avec une autre, plus plantureuse. J’ai adoré La Garden Party – recueil de 15 nouvelles dont une a donné le nom au livre – qui fut du voyage l’an dernier. Je l’ai savouré avec plaisir sous mon parasol, au bord de la mer de Chine.. Cette auteure dont Virginia Wolff avoua être jalouse de son écriture, est un peu oubliée mais ces écrits n’ont pas pris une ridule .. Au contraire, ses personnages, les situations sont tellement modernes qu’elles sont devenues intemporelles même à un siècle d’écart.
Qui est Fiona Kidman ?
Fiona Kidman est romancienne et nouvelliste néo-zélandaise comme Katherine Mansfield. Elle est peu connue en France, pourtant elle a reçu la médaille du Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres pour sa brillante carrière littéraire en relation étroite avec la culture française en 2009, des mains de l’ambassadeur français de Wellington qui lui décerna en plus, le titre de Chevalier de la Légion d’Honneur.
Devenir écrivain n’était pas réellement dans les projets de Fiona Kidman. Elle le doit un tantinet, à un cocasse petit coup de pouce du destin, bien machiste et odieux. Elle était bibliothécaire dans une institution pour garçons. Lorsqu’elle fut enceinte, que ses formes s’arrondirent, le directeur lui lança: « Vous ne pouvez pas vous montrer ainsi. Rentrez chez vous tricoter ». Ce qu’elle fit sans se faire prier.. Elle materna et écrivit son premier roman A Breed of Women, en 1979. Elle a publié plus de 20 romans et nouvelles, souvent récompensés. Elle affectionne les personnages féminins bien charpentés.
J’ai apprécié son roman d’aventures historique – j’y ai découvert la culture maorie – la rescapée, son premier ouvrage traduit en français, inspiré de l’histoire vraie d’une jeune australienne enlevée par des Maoris, avant la signature du traité fondateur de la nation avec les Anglais. L’écriture est très vivante : récits, descriptions, lettres, extraits du journal de bord se mêlent avec rythme.
Gare au feu de Fiona Kidman Fiona Kidman ?
J’anticipe mon plaisir avec Gare au feu, un recueil dont le titre est un avertissement. 11 textes regroupés en trois parties : La première concerne des duos : couples, amies.. » Soieries « , la dernière du groupe se passe dans un hopital vietnamien, est selon certains lecteurs, de très belle facture. Les trois suivantes du second corpus racontent l’histoire de personnages liés par Joy. La troisième partie aborde la question maorie, peuple malmené par les colons.
Fiona nous présente son livre.. C’est ce qui m’a décidé d’acheter ce livre..
Photographies en Une : KEVIN STENT/Fairfax NZ
Ce que je dis de gare au feu de Fiona Kidman ICI
Pour en savoir +: (1) quand luxe rime avec écologie et humanisme : une chronique du 30 mars 2011 – site de Fiona Kidman
Je suis comme toi, impossible de partir dans livres, et sans revenir avec de nouveaux !!!
Ah! les livres et moi..une si belle histoire;) je suis ravie que nous partagions encore une autre passion 😉