Les Américains ont une Bible dans leur table de nuit, j’ai « Les pensées revigorantes » de François Garagnon près de mon ordinateur. C’est un petit concentré de pensées survitaminées. Une pour chaque jour. J’y tiens beaucoup car cela m’aide à activer mes réflexions. Parfois, je fais quelques recherches sur l’auteur afin de mieux comprendre son cheminement. La pensée «pour prendre soin de moi» de dimanche était de Goethe.
«Ah ! je le connais » me suis-je dit, un peu étonnée tout de même de cette pensée si New- Age qui ne cadrait pas avec Goethe de mes souvenirs de lycéenne, avec ses poèmes dont notre jeune et sexy professeur d’allemand nous a nourries. Nous étions en section allemand 1ère langue-option naturelle en Lorraine-et ses Lieder firent notre quotidien, Les souffrances du jeune Werther, Prométhée, Faust 1 et 2 avec Méphistophélès, Homunculus.
Et ce jour, cette maxime de Goethe :
« Dans la vie, les jeux sont donnés, mais avec un jeu donné, chacun peut faire une partie différente»
Il ajoute : « Dès l’instant où l’on s’engage totalement, la Providence bouge aussi. Toutes sortes de choses se produisent qui viennent à l’aide de celui qui s’est mis sur sa voie, alors qu’elles ne se seraient jamais révélées autrement. Toute une série d’événements découlant de cette décision se mette au service de l’individu, aplanissant les événements imprévus, favorisant des rencontres et l’assistance matérielle que l’on aurait jamais osé rêver d’obtenir»
C’est une théorie séduisante prônée par beaucoup d’auteurs de développement personnel, même A.A.S* Professeur émérite en psychologie, psychothérapeute. Elle appelle cela la sérendipité. Ces Princes qui faisaient le tour du monde avant de succéder à leur père sur le trône de Serendip se trouvaient ou rencontraient toujours ce dont ils avaient envie ou besoin comme par la chance d’un « hasard heureux », ce qui les tirait d’affaires dans de nombreuses circonstances difficiles ou vitales, pour eux ou pour d’autres, amis ou inconnus en péril (1)… J’aime assez à croire que tout se présente à point nommé.
Refaire connaissance avec Johann Wolfgang von Goethe
Goethe ne se résume peut -être pas à ces Lieder, à peine comprises. Il est « le dernier génie universel ».
Beethoven disait de lui : « L’air de la cour plaît trop à Goethe, plus qu’il ne convient à un poète. Il n’a pas lieu de railler les virtuoses, puisque les poètes, qui devraient être les guides de la nation, oublient tout pour ce clinquant. »
Johann Wolfgang von GOETHE est né le 28 août 1749. Son père Johann Gaspar était bourgmestre de Francfort. Sa mère Catherine, fille de l’échevin Textor, magnanime et surement modeste, dit d’elle-même «qu’elle n’avait jamais cherché à corriger personne ,ni offensé âme qui vive ». Beaucoup plus jeune que son mari, elle reportait tout son amour sur son enfant. Elle s’associait à ses jeux, surprenant le premier éveil de son intelligence, devinant son génie naissant. Une mère qui croyait en son enfant ! Élisabeth s’occupait du côté artistique et créateur dans l’éducation de Wolfgang Johann Gaspar lui faisant suivre un cours d’études régulier, à un âge où d’autres enfants connaissent à peine les rudiments de la grammaire. Élevé librement dans un utes furent de jolis prétextes à la création artistique.milieu protestant aisé, cultivé, il s’imprègne tout autant des classiques anciens et modernes, que de la Bible, de la mythologie antique et des légendes populaires allemandes.
Beaucoup de femmes et de passions malheureuses dans la vie de Goethe. Toutes furent de jolis prétextes à la création artistique.
Goethe et Frédérique Brion
De 1765 à 1768, il fait ses études de droit à Leipzig et publie ses premiers recueils de poésie (Annette, « Poésie et vérité » dédiés à Mlle Frédérique Brion dont il tomba amoureux où l’influence de Jean Jacques Rousseau est remarquée).
Goethe et Catharina
Logeant chez Mme Schonkopf, il éprouva pour sa fille, Anna Catharina- ou Kaethchen, comme il l’appelle – un fugace grand béguin. Elle lui inspira sa première comédie, l’Amant capricieux. De cette aventure, il prit l’habitude, dit-il, «de convertir en poésie tout ce qui, dans la réalité, lui causait de la joie ou de la douleur, et de se mettre ainsi l’esprit en repos». C’est de l’écriture-catharsis ?
À l’automne de 1768, à la suite d’un grave accident, le jeune Goethe retourne à Francfort où, durant sa convalescence, il étudie l’ésotérisme, l’astrologie et l’alchimie.
Revenu en santé dès 1770, il part à Strasbourg pour finir ses études de droit. Il continue à nourrir ses passions pour la musique, l’art, l’anatomie, la chimie. Il y apprend aussi à connaître Shakespeare, Homère, il découvre la symbiose entre la nature et la création artistique, et à reconnaît la touche de Dieu dans l’évolution de l’Univers.
Goethe et Charlotte Buff
Revenu à Francfort en Août 1771, il est nommé avocat de la chambre impériale. Il écrit des pièces de théâtre mythiques (Satyros ou le faune fait dieu ..). Dirigé par l’amour sans espoir qu’il éprouve pour Charlotte Buff, la fiancée de l’un de ses amis,il écrit « les souffrances du Jeune Werther », roman épistolaire sentimentalo-tragique qui l’a rendu très célèbre jusqu’en Chine .
Goethe et Anna Elisabeth Schöneman
Il se fiance à Anna Elisabeth, fille d’un riche banquier. Mais effrayé par la vie trop conformiste qui s’annonçait, il rompt. Un amour de jeunesse qui laissera des traces dans l’œuvre de Goethe puisqu’il écrira, à 80 ans: «Elle est la première que j’ai vraiment aimée. Je puis dire,aussi qu’elle a été la dernière.». De ces fiançailles subsistent « la ménagerie de Lili ».
Les premières scènes de Faust avait été écrites en 1774 : il s’enracine à travers toute la vie de Goethe. Faust était devenu le compagnon idéal de sa vie et sa doublure intellectuelle. Il fut publié, comme fragment, en 1790 ou tragédie, en 1808.
En 1775, il accepte la charge de conseiller secret du duc Charles-Auguste de Saxe-Weimar alors âgé de 18 ans contre l’avis de son père et il en deviendra l’ami, le ministre et mentor. Il part donc pour Weimar qu’il ne quittera plus hormis pour son voyage en Italie.
Anobli en 1782, il devint ministre des finances.
Goethe et Charlotte von Stein
Goethe entretient une longue liaison – 12 ans- avec Charlotte von Stein qu’il appelait « celle qui apaise » (die Besaenftigerin), épouse d’un haut dignitaire de la Cour qui l’aurait «dégrossi» à son arrivée à Weimar et lui aurait appris à se conduire dans la société aristocratique de la ville. Liaison platonique, certes, toutefois elle lui enseignera le renoncement et la maîtrise de soi. En 1794, elle écrit Dido, drame qui retrace sa propre vie.
Fatigué de Weimar, asphyxié par ses tâches politiques et cette relation sentimentale, il fugue incognito et seul, le 3 septembre 1786 en Italie. Voyage qui dura près de deux années.
Bibliographie: (1) « Plaisir de vivre « de Anne Ancelin -Schützenberger -GENGEMBRE Gérard: revue du souvenir napoléonien« Goethe, Johann Wolfgang von », Encyclopédie Microsoft® Encarta® 2000.
Iconographie: dans l’ordre d’apparition: Goethe-House, Grosser Hirschgraben, Frankfurt am Main Innenstadt – Fréderique Brion (1752-1813)-Käthchen Schönkopf(* 1746 ; † 1810 ) undatierter Stahlstich von A. Hüssener nach einer zeitgenössischen Miniatur- Charlotte Buf-Lili Schöneman(1758-1817) Goethes Verlobte. Pastellbild in Privatbesitz- Charlotte von Stein (December 25, 1742 – January 6, 1827)
https://www.plkdenoetique.com//article-goethe-ou-a-la-recherche-de-l-eternel-feminin-3-67849717/
Bonjour,
« Das Ewig-Weibliche zieht uns hinan », traduction : « L’éternel féminin nous entraine vers le en haut. » (Goethe, Faust)
C’est, de tout temps, l’esprit de la femme qui a guidé le monde. Quand la femme pense et agit, le monde marche ; quand elle tombe dans l’apathie intellectuelle, quand elle se laisse réduire en esclavage et abdique son pouvoir, le monde tombe dans l’obscurité.
Tous les grands mouvements de l’esprit sont dus à l’initiative féminine. La femme donne l’impulsion, l’homme la suit.
Cordialement.
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