Henry Patrick Raleigh (1880–1944) a créé des illustrations pour des publications emblématiques telles que Harper’s Bazaar, The Saturday Evening Post, Vanity Fair et Colliers. Il a aussi illustré des livres de H.G. Wells, F. Scott Fitzgerald, Agatha Christie (Easy to Kill, en 1938, «Poirot Loses a Client» en 1936), Stephen Vincent Benét ( poète américain le plus lu, sans doute ) ou encore William Faulkner.
Les années folles marquent l’ époque des arts déco, Joséphine Baker, Coco Chanel…. Ces années voient l’apparition du jazz, du cinéma, des belles voitures, de la radio….de l’électro-ménager moins glamour. Gatsby en est la marque.
Henry Patrick Raleigh : du décrocheur scolaire à l’illustrateur du Sunday
Issu d’une famille pauvre, à 12 ans, il quitte l’école pour travailler sur les docks de san Francisco. Nourri aux histoires des marins, il croque toutes ces histoires des quatre coins du monde. Son patron séduit par son talent, lui offre une scolarité à la prestigieuse école d’art de San Francisco, la Hopkins Academy. Trois années plus tard, le voila diplômé !
A 19 ans, il travaille pour le San Francisco Examiner comme l’un de leurs artistes les mieux payés.
F. Scott Fitzgerald : « Honnêtement, je pense que ce sont les meilleures illustrations que j’ai jamais vues ! »
Raleigh fut un artiste épatamment fécond. Il a publié au moins 20 000 illustrations dès l’âge de 43 ans.
He was the exotic dancer’s most ardent admirer, Saturday Evening Post illustration , 1931
Il travailla beaucoup : environ 800 illustrations par an, soit près de trois dessins par jour ! Henry Raleigh a croqué la vie sociale des fêtes scintillantes, et ce de mémoire. Il a aussi vécu à la manière de Gatsby, dépensant beaucoup, faisant la fête, fut très riche...
Lorsque la couleur apparut, il tenta d’introduire le lavis coloré dans ses travaux.. mais il n’aimait pas. J’aime beaucoup ces couleurs qui ajoutent une douceur et une grande tendresse dans ses illustrations.
Il a vécu à plein régime. Vint le temps où ses illustrations n’eurent plus la cote : ses illustrations ne collaient plus avec les moeurs des années 1940, où le glamour avait disparu. Il avait vécu en cigale, il devient morose, introverti. Incapable de s’adapter au nouveau marché de l’illustration, en 1944, Raleigh se suicida.