FilleAuxYeuxMarrons m’a offert le parrainage d’une ruche.. Belle idée gourmande et responsable qui soutient le maintien des abeilles dans leur milieu ce qui favorise la biodiversité.
Les abeilles ne nous veulent que du bien
Depuis l’Antiquité, la pharmacopée traditionnelle comprenait divers mellites (1) pour soigner différentes affections. Des Sumériens aux Egyptiens, en passant par Hippocrate, tous connaissaient le pouvoir sucrant du miel ainsi que ses vertus thérapeutiques dans la cicatrisation et les traitements des infections . «Hippocrate, le père de la médecine, disait que l’usage du miel conduisait à la plus extrême vieillesse, et le prescrivait pour combattre la fièvre, les blessures, les ulcères et les plaies purulentes», écrit Henri Joyeux dans son ouvrage Les abeilles et le chirurgien.(2)
Dans l’Encyclopédie, Diderot et D’Alembert font mention du recours à « l’oxymel simple mêlange de deux parties de bon miel, & d’une de vinaigre blanc, qu’on fait bouillir jusqu’à consistance de syrop. Il est propre pour inciser & détacher les phlegmes qui tiennent au gosier & à la poitrine » (3).
Dans la ruche, chacun sa tâche
L’abeille, terrienne depuis 80 millions d’années, était tout aussi vénérée que le miel qu’elle concocte. « Messagère des dieux », « Acolyte de la Grande Déesse », « Insecte qui côtoie Dieu », aucun qualificatif n’était excessif.
Les abeilles mâles ou faux-bourdons ne contribuent aucunement à la défense de la ruche, ni au nettoyage, ni à la récolte de nourriture. Sa seule fonction : féconder la reine. Et le seul devoir d’une reine est d’assurer une descendance : des ouvrières, telles des dames de compagnie du royal insecte, la toilettent, la caressent avec leurs antennes, la chouchoutent, la nourrissent.. Elle, elle ne fait que pondre ! Une reine pond jusqu’à 2000 œufs par jour, au printemps.
Les ouvrières, les nourrices vivent environ 25 jours, une vie de lourd labeur : Pour produire 500 grammes de miel, elles effectuent plus de 17 000 voyages, visiter 8 700 000 fleurs, le tout représentant plus de 7 000 heures de travail.
A la saison des amours, les mâles se réunissent par milliers en un endroit – toujours le même. La reine quitte sa ruche avec quelques courtisanes. Echappant à la vigilance de son escorte, elle dégage des phéromones afin que les mâles la localisent. L’apparition d’une reine vierge entraîne la formation d’une comète de mâles volant à sa suite.
L’étreinte amoureuse aura lieu dans les airs à une altitude élevée, lors d’un vol nuptial.. Elle va ainsi effectuer une douzaine de vol nuptial. L’étreinte apicole est mortelle pour les mâles, ils perdent leurs organes génitaux, pas moins ! Certes, leur espérance de vie est de 55 jours, alors mourir dans une extase, est le meilleur qui puisse leur arriver ! Car ceux qui ne seront pas les élus, seront tués par les ouvrières. Pas de bouches inutiles à nourrir, dans une ruche. Elles leur arrachent les ailes, les jettent hors de la ruche. Les téméraires qui tentent d’y rentrer, sont boutés hors.. Piqués, mordus, étant incapables de se sustenter, ils meurent de faim.. Une inéluctable fin !
Même Albert Einstein reconnaissait aux abeilles une réelle importance écologique
« Si les abeilles disparaissent de la surface de la Terre, l’homme n’aura plus que 4 ans à vivre.»(4) La littérature scientifique fait déja mention de disparitions d’abeilles dans les années 1880, 1920 et les années 1960. Or depuis octobre 2006, certains apiculteurs ont commencé à signaler des pertes de 30-90 pour cent de leurs ruches.
Ce phénomène est mondial: perte de 60 % des colonies aux USA- jusqu’à 90 % dans certains Etats de l’Est et du Sud-, 40 % des ruches se sont vidées au Québec, 25 % des colonies sont décimées en Allemagne, idem à Taiwan, en Suisse, au Portugal, en Grèce et dans de nombreux autres pays d’Europe. Les pommiers, mais aussi les amandiers, les avocatiers, les cerisiers, les oignons, les concombres, le coton, l’arachide, le melon, etc. dépendent de 90 %, voire à 100 % des abeilles pour leur pollinisation. Les cultivateurs chinois sont déjà obligés de recourir à la pollinisation manuelle.
Les abeilles sont atteintes par le Cellony Collapse Disorder, CCD, «Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles», d’abord appelé « syndrome de disparition des abeilles » dont les causes sont multiples et vraisemblablement qui se potentialisent .
Au banc des accusés : Les acariens parasites Varroa destructor et Acarapis woodi, arrivés d’Asie dans les années 1950. Ils ont souvent été trouvés dans les ruches touchées (5).
La réduction de la biodiversité florale due à la monoculture et des paysages transformés par l’homme réduit les ressources alimentaires des abeilles quantitativement mais aussi qualitativement est aussi un facteur aggravant. Les pesticides aussi sont mis en cause. Le Gaucho et le Régent ont déjà été interdits en France et le ministère de l’Agriculture envisage d’interdire le Cruiser. Des petits pas dans le bon sens.
Autres parasites en cause, le Nosema Ceranae et Nosema apis. Ces champignons microscopiques unicellulaires de la famille des levures sont à l’origine d’une infection fongique, la nosémose, sorte de dysenterie causant la mort des « mouches à miel » (5).
« Les abeilles sont les ambassadrices de l’environnement, ce qui les affecte, nous menace nous. » affirme Jean-Marie Pelt. Les pouvoirs publics sont conscients du problème et Michel Barnier est à l’origine du Plan abeilles en 2008.
Pour ne pas dire adieu miel et papillons, les municipalités cultivent des espaces- massifs en jachères dans les villes et réintroduisent les fleurs mellifères, pollinifères et autres nectarifères pour nos butineuses : j’aime ces coquelicots, bleuets, chardons ou marguerites si rustiques et champêtres ! En campagne, nous revoyons fleurir les aubépines blanches et les délicats églantiers déclarées persona non grata parce qu’elles empiétaient sur les cultures et qui sont réinvitées à délimiter si joliment les parcelles. Nous admirons à nouveau le jaune flamboyant des moutardes des champs au bord des chemins, elles qui étaient déclarées « mauvaise herbe ». Les champs de luzerne, de trèfles et de sainfoin, les prairies naturelles réapparaissent.
Et Moi ? J’utilise les produits Melvita et sa gamme Apicosma, née d’une activité apicole, dont la Fondation soutient notamment l’Association Terre et Humanisme Maroc, née à l’initiative de Pierre Rabhi, qui vise la création d’une maison de l’Abeille. J’ai planté des lavandes tout autour d’une de nos terrasses ; je regarde d’un œil plus bienveillant, les liserons envahir nos haies.( il est vrai que cela fait un peu désordre. Mais les abeilles y butinent avec délice à la fin de l’été !). J’aime tant les marguerites que je ne me retiens plus de les planter.
Et dernièrement, je suis marraine d’abeilles. Je sauve des abeilles qui vont pouvoir se multiplier et polliniser fleurs sauvages et productions agricoles, je sauve les innombrables fleurs et abeilles sauvages, je contribue à sauvegarder 80% de l’agriculture, je permets à un apiculteur de mieux vivre de son métier, je finance une partie des actions de sensibilisation dans les écoles. Mes abeilles-filleules sont tellement reconnaissantes qu’elles me réservent du miel. Au prochain été, j’offrirai du miel PLK de Noétique… J’espère du miel de sapin des Vosges, considéré comme le nec plus ultra- Même si le miel le plus cher au monde est celui du jujubier sauvage, produit au Yémen. L’engouement qu’il suscite tiendrait à ses propriétés aphrodisiaques et à sa rareté… Par avance, merci à mes filleules ailées
(1) Les mellites (également orthographiés : melites) sont des « hydromels simples » destinés à des préparations pharmaceutiques, dont l’usage remonte à l’Antiquité.(2)Une étude néerlandaise a récemment fait état de la destruction de bactéries multirésistantes aux antibiotiques modernes, telles que Escherichia coli ou Staphylococcus aureus par l’ajout de 10 à 20% de miel à leur milieu de culture. Le caractère antiseptique du miel est lié d’une part à la présence de deux types de protéines: les inhibines qui inhibent la prolifération des bactéries et les défensines qui renforcent l’immunité.D’autre part, son fort taux de sucre, sa faible teneur en eau (15 à 18%) et son acidité créent des conditions inadaptées à la croissance des microbes. Il facilite enfin la cicatrisation grâce à une enzyme, la gluco-oxydase. En pansements normalisés ou étalé directement sur la plaie, le miel est utilisé actuellement dans plus de 20 centres hospitaliers français, selon le Pr Henri Joyeux D’autre part, son fort taux de sucre, sa faible teneur en eau (15 à 18%) et son acidité créent des conditions inadaptées à la croissance des microbes (3) Encyclopédie ou dictionnaire des sciences, des arts et des métiers par une société des gens de lettres mis en ordre et publié par M. Diderot et la partie mathématique par M. D’Alembert .( 4) Citation attribué à Einstein, sans certitude. (5) L’abeille est dénommée ainsi selon le Dictionnaire de l’Académie française en 1644
madame, forte de vos écrits, de vos suggestions de livres, que je vais m’empresser de commander, étant en une remise en question de mon histoire et de ma vie, je vous lie avec le sentiment de
partager, avec bonheur, et de constater que vos pensées sont similaires aux miennes, merci de me donner la force et l’envie de communiquer pour le bien etre de chacunes. Vous dire simplement que
votre site me donne l’envie de progresser dans ma quete du bien etre, et l’envie d’écrire, et aussi d’écrire un journal, afin de me poser les bonnes questions (étant aidée par une psychologue
actuellement) suite a l’arret de plusieurs addictions qui je pensais me rendais sereine, mais qui ne faisait qu’endormir mon moi profond, et qui m’a donner l’envie de me jetter sous un
train,attraper en pleine action, sauvée peut on dire, je ne le comprend que plusieurs semaines après, j’ai vecu l’internement comme une prison, la manière forcer comme une violence extreme, mais
forte de caractère, libre de mes pensées j’essaie de faire face a ma vie. ALORS UN GRAND MERCI A VOUS,j’ai trouver votre site par le plus grand des hasards, mais je pense que le hasard fait souvent
bien les choses,et qu’il n’est pas si hasardeux que cela en définitive. En esperant vous lire encore et encore, mil merci.