Je ne suis pas vraiment une fan ou une experte de StreetArt mais grâce à mon amie MLC, je regarde et parfois j’aime beaucoup. Grâce à elle, je me suis intéressée à David Walker lorsqu’il est venu à Nancy pour le Festival Art Urbain.
Ce matin, dans le Figaro, un reportage sur Julien Malland, un autre artiste de mur. La vie est faite de rencontre et d’opportunité. Je suis tombée en amour pour son monde est onirique et coloré.
Julien Malland dit Seth, graffeur parisien
Il porte de multiples casquettes. Il est illustrateur, graphiste freelance, directeur de la maison d’édition l’œil d’Horus et Wasted Talent, présentateur et auteur des documentaires Globe-painter de la série Les Nouveaux Explorateurs diffusé sur Canal+. En 2000, il publie Kapital, un album sur le graff en général à Paris et en région parisienne en 2000.
Sa passion pour le streetart lui vient très tôt : Il raconte qu’encore lycéen, il prenait des photos de graffiti mais qu’il n’a osé peindre dans la rue qu’en 1996. Ayant fait les Arts Décoratifs, il bombait en équipe : lui faisait les dessins et d’autres le lettrage. Puis, grâce à ses voyages, il tourne cette page de travail collaboratif et peint seul. D’abord au Brésil parce qu’il était possible de peindre sur les murs, au vu de tous ( En France, la peinture de rue est illégale)
Pour connaître la localisation des œuvres, passez la souris sur la photographie.
La réalisation de personnages est sa spécialité, et comme il voyage beaucoup, son inspiration est internationale. Dans Globe Painter, un véritable carnet de voyage, Seth aborde une autre façon de voyager et de vivre les activités picturales de la rue. Extramuros est aussi un carnet de voyage photographique et illustré qui retrace ses trois ans de découvertes et de créations en Inde, Chine, Mexique, Chili, Indonésie, Viêt-Nam, Sénégal et Palestine.
Chaque œuvre lui demande environ une semaine de travail. Ses personnages sont souvent doux, enfantins et entourés de couleurs vives. Il aime créer des personnages dont on ne voit pas le visage, pour que celui qui regarde, puisse l’imaginer.
Le côté poétique l’intéresse énormément. Il a commencé à peindre des enfants, parce qu’en voyage, on en voit partout dans la rue, explique-t-il
En Indonésie, dans un village qui avait été détruit par un volcan, il a peint avec les habitants. Sa peinture fut presque une thérapie de groupe : il en est très fier.
Il raconte avoir un regard pessimiste sur le monde, mais dans ses représentations, il essaie d’être plutôt positif. Comme son premier public, ce sont les passants dans la rue, il tente d’être abordable, de donner du bonheur. Belle idée.
Depuis 2012, il peint sur toile mais il a toujours besoin des deux.
J’ai eu des difficultés à choisir les murs pour ma chronique. Ils sont tous magnifiques, criant de réalisme, émouvant. Un joli voyage à travers toutes les cultures.
Qu’en dites-vous ? Vous aimez ?
En une : Ho Chi Minh Viet Nam- Extramuros, Chroniques d’un globe-painter de Julien “Seth” Malland – préface par Tristan Manco- Editions Alternatives – 32 €. 240 pages quadri + un cahier de 16 pages de croquis), 29,7 x 21 cm, cartonné.