Déjà le titre me ravit, je suis immergée dans l’immortelle. Un polar corse ? Un polari corsu ? oui oui ! Embarquons pour Propriano (Ah ce déjeuner chez Parenti... ) et un village de l’Alta Rocca et son maquis.
Une jeune journaliste Letizia est assassinée sauvagement. Son oncle Joseph Santucci, policier niçois, ne pouvant mener l’enquête demande à Ghjulia Boccanera dite Diou son ex- compagne détective privé, native corse, d’enquêter en parallèle de la gendarmerie ajaccienne.
C’est un polar de bonne facture.
Cependant le charme n’est pas à proprement parler l’enquête (si, si, j’ai voulu savoir ce qui était arrivé à Leti ! ), mais plutôt les descriptions extraordinaires de sublimes paysages d’hiver corses, les odeurs de myrte et d’oliviers, aux routes tortueuses entre mer et montagne, l’âpreté des habitants, des villages, de personnages secondaires délicieux ( Barto, maire du village, octogénaire érudit et les parties de poker communiste, le jardinier-élagueur, le chasseur beau-à-tomber, le café Ange..)
J’ai aimé élargir mes connaissances sur écobuage spéculatif et d’autres moyens de transformer des terres agricoles en terrains constructibles et sur la bactérie venue des Pouilles qui attaque les oliviers.
J’ai aimé les deux femmes fortes Antoinette et Diane, que Diou pétillante héroïne soit une quinqua, son humour décalé, le tutoiement qui renforce la complicité avec le lecteur, les renvois aux déesses et dieux grecs et les références (sans doute que les plus jeunes ne s’y retrouveront point ).
J’ai peu gouté le langage un peu trop souvent très fleuri…
Ce livre au rythme assez lent fait passer un bon moment ; il est écrit comme un scénario… je le vois bien adapté au cinéma. . Lorsque j’ai choisi ce livre, j’ignorais que c’était le troisième tome d’une trilogie, mais cela n’est point perturbant. J’ai beaucoup aimé
𝑳𝒂 𝒑𝒂𝒕𝒊𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝒊𝒎𝒎𝒐𝒓𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆 de Michèle Pedinielli
224 p – 2021 – Editions de l’aube
J’ai également découvert l’auteure avec ce troisième volet d’une série. J’ai lu la série à rebours, ce qui n’est pas dérangeant, tu as raison.
je suis dans ce cas de figure