Palmyre, la perle du désert, le berceau de la civilisation humaine est sauvée ! J’ose copier l’anaphore de de Gaulle : « Palmyre ! Palmyre outragée ! Palmyre brisée ! Palmyre martyrisée ! Mais Palmyre, libérée ! » Les troupes syriennes de Bachar al-Assad appuyées par l’armée russe et le Hezbollah libanais ont bouté les djihadistes hors de ce joyau archéologique. Dimanche, les unités d’ingénierie de l’armée désamorçaient des dizaines de bombes et de mines à l’intérieur de la cité antique.
Palmyre, la perle du désert, libérée le jour de Pâques
Quel joli symbole. Il y a un an, le monde entier s’était ému de la voir La perle du désert tomber aux mains des milices d’Abou Bakr al-Baghdadi, le calife auto-proclamé de l’Etat islamique (EI). Depuis, Daech multipliait les destruction des ruines antiques du berceau de la civilisation. Par dessus tout cela, ils se livraient à un intense et très lucratif commerce en vendant les antiquités à des collectionneurs sans scrupule par l’intermédiaire de receleurs tout aussi crapuleux.
Deach, pris d’une folie destructrice avait détruit le lion d’Athéna avec leurs mains. Tout le monde craignait le pire.
Le château Qalaat Fakhr ad-Din al-Maani, largement connu comme la citadelle de Palmyre fut libéré en premier. Le chef des Antiquités syriennes Mamoun Abdelkarim a déclaré dimanche à l’AFP que Palmyre « redeviendra comme avant ». Il s’est dit étonnamment surpris par l’état de nombreux vestiges redécouvert légèrement endommagés : l’Agora, les bains, le théâtre romain ou encore les murailles de la cité. « J’étais le directeur des Antiquités le plus triste au monde, je suis aujourd’hui le plus heureux », a-t-il dit.
Le monde entier se réjouit de cette libération.
Soulagement dans la communauté culturelle internationale : Palmyre « est de retour » dans le giron syrien.
En revanche, la partie résidentielle de la cité a subi de nombreuses destruction. La ville moderne qui comptait 70.000 habitants avant la guerre est devenue une ville fantôme, les habitants ayant fui les lieux de combat des derniers jours. C’est un spectacle de désastre qu’ont découvert les troupes libératrices : bâtiments éventrés, façades criblées de balle, voitures et chars carbonisés.
« Nous allons immédiatement commencer le processus de restauration et nous évaluerons les dommages directement à partir du site » a indiqué optimiste Mamoun Abdelkarim. Selon la source militaire de l’AFP » les unités d’ingénierie de l’armée sont en train de désamorcer des dizaines de bombes et de mines à l’intérieur de la cité antique”. Les ruines antiques de Palmyre sont pour l’instant désertes tant personne n’ose s’y aventurer.