Il s’agit du second roman de l’auteur écrit en 2004, et publié en France en 2016.
Le pitch : Une fillette de 12 ans, Ruth Kowalsky, un pique-nique familial, la Tamassee * qui fait frontière entre la Caroline du Sud et la Géorgie. Elle patauge jusqu’au milieu des eaux pour raconter à ses copines qu’elle s’est retrouvée aux confins de deux états .. Mais, la rivière tumultueuse l’emporte… Dramatique.
Les parents souhaitent récupérer le corps de leur fille pris dans un courant hydraulique.
Maggie, photographe originaire de la région va couvrir l’affaire avec le journaliste Allen Hemphill, finaliste du Prix Pullitzer.
Deux blocs s’affrontent : les écolos passionnés par la Tamassee et les habitants, et les parents et les promoteurs qui subséquemment deviennent leurs alliés. Qui va gagner ? Comment choisir son camp entre préservation de la nature et l’affliction des parents qui souhaitent donner une sépulture à leur enfant ?

Le roman reste centré sur la rivière La Tamassee classée en rivière sauvage protégée par le Wild and Scenic Rivers Act et l’enfance de Maggie qui doit régler ses comptes avec son père en fin de vie. La petite bluette n’est qu’un accessoire.
J’ai beaucoup aimé Maggie et le tourmenté Allen, ainsi que tante Margareth. Beaucoup moins Luke, l’écologiste. C’est très dommage que j’ai eu du mal à entrer en empathie avec les parents…
Les descriptions de la Caroline et de cette rivière sont excellentes. J’ai aussi aimé le clin d’œil de l’auteur avec ce cougar fantôme (il est comme Hitchcock dans ses films… Toujours une petite apparition 😉)
Il est question d’environnement, de promoteurs, deuils, famille, puissance de la presse et du choc des photos.
L’écriture de Ron Wash m’emballe toujours autant. L’incipit est époustouflant d’émotion.
Vous connaissez Ron Wash ?
*𝘓𝘢 𝘛𝘢𝘮𝘢𝘴𝘴𝘦𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘳𝘪𝘷𝘪è𝘳𝘦 𝘪𝘮𝘢𝘨𝘪𝘯𝘢𝘪𝘳𝘦, 𝘪𝘯𝘴𝘱𝘪𝘳é𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘊𝘩𝘢𝘵𝘵𝘰𝘰𝘨𝘢
Le chant de la Tamassee de Ron Rash
264 p – 2007 – Seuil éditions