Tout le monde le redoutait et c’est arrivé : les photographies satellites données par l’agence Associated Press, confirment que les combattants de Daech ont démoli le plus ancien monastère chrétien d’Irak.
La destruction des vestiges du passé continue. Daesh a détruit une grande quantité de bâtiments religieux et historiques qu’il considère comme antérieurs à la période islamique.
Après le Massacre du Lion d’Athéna à Palmyre, le site de Palmyre, les monuments anciens à Ninive, à Hatra, les bibliothèques, des mosquées, des tombeaux, des sanctuaires et des églises de Syrie et d’Irak, des musées dont Le musée Ma‘arrat al-Numan en Syrie, ce sanctuaire vieux de plus de 1400 ans va compter parmi plus de 100 sites religieux et historiques démolis.
L’histoire du monastère Saint-Elie
«C’est une immense partie de l’Histoire qui a été détruite», a déclaré le révérend Manuel Yousif Boji à AP
Le monastère appelé Dair Mar Elia, a été fondé en 595 par le moine assyrien Elie dont il porte le nom. A l’entrée, on peut voir et se recueillir devant les lettres grecques « chi » et « rho » représentant les deux premières lettres du nom du Christ. C’était un site sacré pour les chrétiens irakiens. Au cours des siècles, de nombreux pèlerins, de moines sont venus y prier. Durant la guerre d’Irak, en 2003, il devint un refuge pour les réfugiés. En 2013, les milices islamiques l’avait déjà profané, maintenant ils l’ont rasé, à tout jamais.
En exil à Erbil, dans le nord de l’Irak, le révérend Paul Thabit Habib y voit une action visant à éliminer la culture chrétienne de la région comme si elle n’avait jamais existé. En Irak, la population chrétienne a chuté de 1,3 million à 300.000 fidèles, selon les autorités ecclésiastiques.
Encore aujourd’hui, je suis une chrétienne d’Orient.
Sources : La Croix – le Figaro