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Les obsessions bourgeoises de Madeleine Metayer

Les obsessions bourgeoises de Madeleine Metayer

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Une lecture douce-amère
Nous sommes en 2017. Servane Lacombe et Céleste Barruel 27 ans, déposent plainte au commissariat pour le vol d’un vase Lalique série « Mûres » de15,5 fois le Smic (c’est ainsi que Servane évalue le prix des choses). Le vol aurait eu lieu lors d’une fête d’anniversaire de Céleste 8, rue Bonaparte, chez ses parents.
Puis zoom arrière en 2006 : l’auteure nous raconte l’histoire de cette amitié. L’une fille de grand bourgeois, héritière de la vingt-sixième fortune de France et l’autre d’une famille nombreuse plutôt modeste, aimante et cultivée. Nous évoluerons dans cette double temporalité.
« ℒ𝑒𝓈 𝒶𝓂𝒾𝓉𝒾é𝓈 𝓈𝑒 𝒻𝑜𝓇𝑔𝑒𝓃𝓉 à 𝓅𝒶𝓇𝓉𝒾𝓇 𝒹’é𝓁é𝓂𝑒𝓃𝓉𝓈 𝒹é𝓇𝒾𝓈𝑜𝒾𝓇𝑒𝓈. »

Servane n’a que de cesse d’intégrer ce milieu qui lui fait tant envie : la haute bourgeoisie. Mais elle n’est pas du sérail. Elle va tout faire pour s’intégrer, adopter le savoir-être et les codes de cette jeunesse dorée parisienne. 

Il est question d’amitié, d’amitié toxique, préjugés, entre-soi, transfuge social, adolescence, critique sociale, vengeance, pardon. 

Cela m’a attristée de voir l’obstination de Servane à être des leurs, à leur ressembler sans être vraiment acceptée, mais aussi par l’arrogance de ces jeunes.
« 𝒫𝑒𝓊𝓉-ê𝓉𝓇𝑒, 𝓈𝑜𝓊𝓅𝒾𝓇𝑒-𝓉-𝑒𝓁𝓁𝑒, 𝓆𝓊𝑒 𝓅𝑜𝓊𝓇 𝓇𝑒𝓈𝓈𝑒𝓂𝒷𝓁𝑒𝓇 à 𝓆𝓊𝑒𝓁𝓆𝓊𝑒 𝒸𝒽𝑜𝓈𝑒 𝓈𝓊𝓇 𝒸𝑒𝓉𝓉𝑒 𝓉𝑒𝓇𝓇𝑒, 𝒾𝓁 𝒻𝒶𝓊𝓉 𝓈’𝑒𝓃𝒹𝓊𝒾𝓇𝑒 𝒹𝑒 𝒸𝓇è𝓂𝑒 𝒞𝒽𝒶𝓃𝑒𝓁 𝒶𝓊𝓍 𝓅𝑒𝓇𝓁𝑒𝓈 𝓅𝓇𝑜𝒻𝑜𝓃𝒹𝑒𝓈 𝒹𝑒 𝒞𝒽𝒶𝓃𝑒𝓁. »

J’ai joué à reconnaitre les stéréotypes bourgeois, ce ton sarcastique plutôt jubilatoire. J’ai aimé les scènes de famille chez les Lacombe, souvent drôlissimes (p43 par exemple). Portrait intéressant de la police menant l’enquête.
Un roman plutôt acide et ironique, du genre page-turner où tout le monde en prend pour son grade.
La plume est sensible, pleine d’humour et d’ironie. Une histoire bien menée et humaine avec un twist final inattendu. En un mot comme en cent, cette lecture m’a plu. Et vous ?

Je vais de ce pas rechercher 𝐋𝐚 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢è𝐫𝐞 𝐟𝐚𝐮𝐭𝐞 de cette auteure. Vous l’avez lu ?

Les obsessions bourgeoises de Madeleine Metayer

368 p – 2024 – JCLattès

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PLK

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Apprentie-sage, à la fois frivole et mystique, lègère et spirituelle , gourmande et orthorexique, férue de nutrition, en recherche de sagesse

2 Comments

  1. Tu me donnes envie de savoir si Servane a réussi à intégrer cette société qu’elle envie tant.

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