Nous sommes en 1965. Le narrateur jeune garçon de 12 ans – nous ne connaissons pas son prénom – est différent.
« […] 𝐴 𝑑𝑖𝑡 𝑚𝑜𝑛 𝑝è𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑚𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑏𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜 𝑑𝑒 𝑙’𝐴𝑙𝑓𝑎 𝑅𝑜𝑚é𝑜 𝐺𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒𝑡𝑡𝑎 𝑎𝑢-𝑑𝑒𝑠𝑠𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑛 𝑏𝑢𝑟𝑒𝑎𝑢 : 𝑗𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑢 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑒𝑙𝑙𝑒, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 2𝐶𝑉 𝑑𝑒𝑑𝑎𝑛𝑠 […]» p 10
Il vit avec ses vieux parents dans la vallée de l’Asse en Haute-Provence, dans une station-service Shell. Déscolarisé, il aide et regarde la télévision (en 1965, pas d’inclusion)
Lorsqu’il entend que ses parents veulent l’éloigner de son univers, il décide de partir, pour aller à la guerre et démontrer qu’il est un homme… Son baluchon, son blouson Shell 𝐪𝐮𝐢-𝐟𝐚𝐢𝐭-𝐜𝐨𝐬𝐬𝐮 sur le dos, il part. Lors de cette échappée, il va faire connaissance avec une petite fille Viviane fuit la violence et qui s’invente des châteaux, des serviteurs, des lustres en pierre de lune, matelas remplis de pois du Soleil… et sera sa Reine.
La parole de l’enfant est assez juste et reflète bien sa personnalité particulière.
Il est aussi question d’imaginaire, de liberté, de différences, initiation, fin de l’enfance.
J’ai aimé la grotte ornée de peintures pariétales, les descriptions des paysages, le berger atypique Matti. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour ce jeune garçon pas comme les autres, sans filtre.
Une écriture qui transporte, gracile et gracieuse, évanescente.
J’ai lu chez @victoiremorel13 que ce premier roman avait été refusé 15 fois par des maisons d’édition…Merci @ed_iconoclaste
Un gros coup de cœur pour la plume de l’auteur et ce roman émouvant que j’ai dévoré en une soirée.. Pas tout à fait, parce que j’ai gardé les derniers chapitres pour les savourer le lendemain matin…
Après l’énorme coup de cœur « Des diables et des saints », je vais poursuivre ma découverte de Jean-Baptiste Andréa.
Ma reine de Jean-Baptiste Andréa
221 p – 2017 – L’iconoclaste
Il m’a manqué un petit quelque chose dans cette histoire pour complètement adhérer au propos.
j’ai beaucoup aimé l’écriture