Quel beau titre. J’ai trouvé ce livre dans la #lablanchegallimard dans une boite à livres… Une chance !
Ce livre est une autobiographie de l’auteur, remarquable je vous l’assure. Sa vie est un vrai roman. Un galopin qui adore sa mère, qui pratique l’école buissonnière, préférant courir les filles qu’étudier, étiqueté cancre, indomptable, accointé à des petites frappes de Marseille, faisant les 400 coups. A 19 ans, il part pour Londres, puis Almeria. Par la suite, déserteur, au mitard à Verdun, puis fugitif .. La Corse… L’Espagne, l’Italie, la Turquie… Le mal du pays : retour à Manosque, Aix-en-Provence.
Le tout baigné par la littérature qui en est le fil rouge. C’est la lecture qui va lui rentre sa liberté. Il s’évade grâce aux mots, initié par Ange-Marie aux yeux blancs et ravitaillé par l’Aumonier de la prison et un libraire verdunois. Il lit, il dévore avec avidité…
L’auteur se raconte avec beaucoup de pudeur, d’émotion et d’humour, sans aucun nombrilisme. Il magnifie la nature, le Sud qu’il aime tant. C’est très sensoriel : les odeurs, les couleurs, les beautés de la nature, le soleil qui brûle, les arbres chargés de fruits… C’est aussi un livre d’amour maternel. De belles rencontres aussi.
Quelle belle écriture pleine de poésie, de modestie. Quel voyage ! Quel plaisir à lire. J’ai presque ralenti ma lecture pour profiter encore et encore ! J’y ai découvert une ode à la simplicité, à l’instant présent, à la solitude, à la sobriété.
Séduite par cette écriture, j’ai acheté d’autres titres de René Frégni.
Je vous recommande ce livre qui m’a aussi donné envie de relire 𝑳𝒆 𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅 𝑴𝒆𝒂𝒖𝒍𝒏𝒆𝒔. Avez-vous lu René Frégni ?
Minuit dans la ville des songes de René Frégni
256 p – 2022 – Gallimard
