Cela fait un temps que je n’ai pas fait de revue de presse des articles intéressants à partager. Deux thèmes ont retenu mon attention : Les additifs dans nos produits de consommations sont légions et ne nous veulent pas que du bien, surtout lorsqu’ils sont sous forme de nanoparticules et une bonne nouvelle pour l’environnement et plus particulièrement pour les océans : Ari Jónsson a découvert un moyen de lutter contre les marées de plastique.
Des nanoparticules dans notre alimentation ?
Les nanoparticules se définissent par leur taille, nano, comme nanomètre, soit un milliardième de mètre. Les substances qui les composent semblent inoffensives lorsqu’elles sont de plus grande taille, elles peuvent devenir toxiques dès lors qu’elles sont « nano », estime l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Que viennent-elles faire dans nos produits alimentaires ? Elles viennent modifier les arômes ou les consistances, assurer une conservation plus importante…
Je suis sure qu’Hippocrate est plongé dans des tourments extraordinaires, lui qui nous déjà au 5e siècle av. J.-C.,« Que ton alimentation soit ta première médecine » ! Les nanoparticules arrivent dans nos assiettes par l’intermédiaire des pesticides, des emballages, mais aussi des conservateurs et des additifs alimentaires, avec principalement le colorant E171 dioxyde de titane qui rend plus blanc des chewing-gums, dentifrices et même certains médicaments. J’avais déjà évoqué ces nanoparticules de titane qui évitent les fameuses traces blanches des produits solaires et vous avais incité à la prudence. L’additif E174 colorant argenté et décoratif , lui est surtout utilisé pour la pâtisseries et chocolats. Tandis que l’anti-agglomérant E550/551 dioxyde de silice rend plus onctueux glaces et autres sauces surgelées, les nanoparticules de platine décomposent l’éthylène et ralentissent le mûrissement des fruits et légumes… J’en passe car la liste est longue. Il existe même des nanoparticules intégrées aux emballages – aluminium ou d’oxyde d’aluminium, oxydes de titane TiO2, oxyde de zinc… – et qui vous le savez migrent dans le produit ! Selon les chercheurs nous aurions là, un futur scandale sanitaire !
Quel est le problème ?
En raison de leur taille, les nanoparticules et leurs nouvelles propriétés franchissent bien plus aisément nos barrières physiologiques et se retrouvent dans le placenta, le foie, les poumons, le cerveau…
Elles ont des propriétés à créer l’inflammation, annihile les système immunitaire, créent des lésions qui feront le lit de certains cancers… Un problème majeur est que les fabricants ne sont pas obligés de préciser la présence de nanoparticules !
La Nutrition c’est un de mes dadas. Le site LaNutrition est dans mes favoris de par son sérieux et son expertise. Alors, lisez cet article très édifiant : Les vrais dangers des nanoparticules alimentaires
La bouteille biodégradable qui se décompose aussitôt vidée
Les premières bouteilles en plastique sont apparues dans les années 1960. Depuis, notre appétit pour la bouteille en plastique n’a cessé d’augmenter. Les Français sont les 5ème plus gros consommateurs de bouteilles en plastique à usage unique au monde, devançant les États-Unis. C’est du domaine de la santé publique lorsque se pose le problème de la composition des plastiques ( bisphénol..). Mais le véritable problème est pour l’environnement La moitié sera recyclée mais le reste sera incinéré ou enfoui ou finira dans les océans. (1)
Huit millions de tonnes de plastique terminent dans les océans chaque année.
Si nous n’agissons pas, il y aura en 2050, plus de plastique dans l’océan que de poissons !
Il existe même des « îles flottantes » à la surface de tous les océans. Les courants circulaires appelés « gyres océaniques » sortes d’ énormes vortex ont concentré les déchets de plastique dans le Pacifique Nord et Sud, dans l’Atlantique Nord et Sud, dans l’océan Indien, et même la Méditerranée. Savez-vous combien de temps il faut pour qu’une bouteille d’eau en plastique se décompose ? Jusqu’à 1.000 ans.
Un étudiant en design islandais Ari Jónsson, aussi écolo qu’ingénieux, a conçu une bouteille d’eau entièrement fabriquée à partir d’une poudre dérivée des algues, l’agar. 100 % naturelle et biodégradable, elle conserve sa forme jusqu’à ce qu’elle soit vide, puis la matière commence à se décomposer.
Cependant, il se heurte à un gros défi de la durée d’exposition dans les rayonnages. Soyons optimiste et saluons-le pour son esprit ingénieux. Et surtout souhaitons qu’un grand groupe qui a des moyens lui donne un petit coup de pouce ?
Le sujet est très tendance, il n’est pas le seul à plancher sur le sujet. Et c’est bien. Trois étudiants en master du Royal College of Art à Londres – parmi lesquels deux Français Pierre Paslier et Guillaume Couche et un Espagnol, Rodrigo Garcia Gonzalez – développent le concept d’une bulle de 4 cl biodégradable : Ooho.
C’est pour demain… En attendant, nous utiliserons des bouteilles réutilisables – « BU», la bouteille réutilisable en bambou et tritan – , recyclable et/ou en verre.
Dessinateur et illustrateur de presse, Colcanopa travaille régulièrement avec Le Monde, le Parisien Magazine …
En savoir plus : 1- La face cachée des bouteilles en plastiques –
Et encore, ce n’est qu’une infime partie du problème de fond de la destruction de la planète, l’origine c’est l’élevage :
https://www.youtube.com/watch?v=TgbGGwwUk6c&feature=youtu.be
C’est à désespérer…
Je vais relire « le parfum d’Adam » de Jean-Christophe Rufin »…
Vous avez raison..Et voila : Bayer et Monsanto remercient l’Europe de les avoir protégés ! heureusement La France, qui a voté contre, veut malgré tout sortir du glyphosate en moins de trois ans… il y a encore du chemin et du travail