Un titre qui évoque la perspective, découverte par Brunelleschi, l’architecte de l’extraordinaire dôme de Santa Maria del Fiore de Florence, peint par Vasari..
En 1557, l’Italie est le champ de bataille où la France et l’Espagne s’affrontent. Le duc de Florence Côsme de Médicis n’a pas seulement affaire à sa cousine, Catherine de Médicis la reine de France, mais aussi au pape Paul IV qui est un inquisiteur de la pire espèce… La Renaissance prend fin.
Le premier janvier 1557, le peintre maniériste Japoco de Pontormo est découvert un ciseau fiché dans le cœur, au pied des fresques qu’il peignait à l’église Saint-Laurenzo. Est-ce un suicide ? Tout le monde en doute : d’autant qu’est retrouvé chez lui un tableau Ô combien licencieux de Vénus et Cupidon dans lequel la déesse nue, a le visage de Maria la fille du duc de Florence ! Giorgio Vasari a mission de découvrir qui l’a assassiné. Le grand historien, sollicite l’aide de Michel-Ange …
Un roman policier, épistolaire et historique. L’auteur a intégré des évènements réels et des fictifs. 176 lettres datées du 1er janvier 1557 au 10 août 1558, une vingtaine d’épistoliers.
J’ai aimé me balader dans Florence, côtoyer les peintres, retrouver la famille de Cosme de Médicis mais elle n’est point aussi attachante que dans 𝐋𝐞 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐫𝐚𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐢𝐚𝐠𝐞 de ma chère Maggie O’Farrell ! (Ah ! Quel roman, si vous ne l’avez pas encore lu, faites-le !) Maria, la fille aînée de Cosimo de Médicis dont le décès à dix-sept ans est resté l’objet de diverses spéculations peu vérifiables.
Ce qui m’a le plus manqué dans cette lecture ? des personnages attachants. Les relations avec chaque protagoniste (il y en a beaucoup) restent froides et distantes. J’ai apprécié le scélérat Benvenuto Cellini et Sœur Plautilla Nelli que je ne connaissais pas.
J’ai regretté que le style des différents écrits ne soit pas adapté à son statut : Je doute qu’ un broyeur de couleurs s’exprime comme une jeune princesse de 17 ans ou la reine de France ! Cela dit, la préface nous mettait en garde
C’est un ouvrage très érudit, agréable à lire (malgré quelques longueurs).
Perspective(s)de Laurent Binet
288 p – 2023 – Grasset
Tiens, je n’ai pas trouvé de longueurs dans cet ouvrage-là de l’auteur.
Ce n’est pas un coup de coeur pour moi ..