C’est avec curiosité que je me suis lancée dans la lecture de ce roman entre fiction et autobiographie qui faisait son show sur insta dont l’auteure est nancéienne. Aucun moyen de démêler le fabriqué du réel, sans connaitre l’auteure. Anne, double littéraire d’Agathe Ruga ?
Avec 𝑹𝒆𝒏𝒅𝒆𝒛-𝒗𝒐𝒖𝒔 à 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆 𝒅𝒐𝒓é𝒆, Agathe Ruga nous embarque dans l’histoire d’Anne qui va mal, très mal depuis qu’elle a quitté Joachim, son second mari, le père de deux de ses filles après dix ans de vie commune, pour vivre un amour passionnel avec Trevor, plus jeune qu’elle. Vous suivez ? Elle conscientise que c’était l’amour de sa vie. Jusqu’où est-elle prête à aller pour le reconquérir ? loin… très loin..
Anne est passionnée, elle se retrouve dans des situations assez cocasses, use de stratagèmes incroyables, je la trouve presque harceleuse, elle m’a fait songer à la chanson de Jacques Brel… ne me quitte pas.. Il y a un côté pathétique dans son comportement. Quant à Joachim, il est complètement….
J’ai adoré le lien avec le tableau de Rendez-vous à la Porte Dorée de Jérusalem de Giotto qui apporte de la spiritualité, la balade à Venise. Il est aussi question de perte de désir, d’usure du quotidien, conjugalité, sexualité, jalousie, dépression, de maternité, de regrets et désillusions, de seconde chance, crise existentielle… Beaucoup de pistes de réflexions.
Giotto, le rendez-vous à la Porte dorée, 1303-1306, église de l’Arena, Padoue.
Il y a cette manière de se mettre à nu, de raconter le plus privé de son intimité – au risque peut-être d’indisposer les personnes évoquées, – qui flatte notre côté voyeur. J’y ai trouvé des passages malaisants. Ce roman/journal est très bien écrit, la plume sensorielle, c’est addictif, je l’ai dévoré. Il est touchant de sincérité. J’ai mis les deux premiers livres « 𝑺𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒆𝒊𝒍 𝒅𝒆 𝒎𝒆𝒔 𝒄𝒉𝒆𝒗𝒆𝒖𝒙 𝒃𝒍𝒐𝒏𝒅𝒔 » et « 𝑳’𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒏𝒆 𝒅𝒆𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓 » dans ma malle-à-lire.. Et vous, vous les avez lus ?
