Pierre Bonnard a peint 60 scènes de salle à manger au cours des 20 ans qui ont précédé sa mort en 1947. Ce tableau est un de mes préféré, cette harmonie vibrante de vermillons, d’orangés et de jaunes me transportant de joie..
Pierre Bonnard entre impressionnisme et symbolisme
En 1912, Pierre Bonnard achète une maison de campagne appelée Ma Roulotte à Vernonnet, une petite ville sur la Seine, proche de Giverny. Ce tableau y montre la salle à manger, les chats et Marthe de Méligny, ( pas encore son épouse), accoudée au rebord de la fenêtre.
Le peintre se considérait comme «le dernier des impressionnistes».
Il a souligné les qualités expressives des couleurs vives et des coups de pinceau lâches dans cette image. Il a uni l’intérieur à l’extérieur à travers la fenêtre et la porte ouvertes. Contrairement aux impressionnistes, cependant, Bonnard peint entièrement de mémoire.
Et comme les symbolistes, il voulait que ses œuvres reflètent sa réponse subjective au sujet.
J’aime ces verticales et horizontales, les obliques qui se disputent avec l’arrondi de la table.
Pierre Bonnard quitte rapidement l’École nationale supérieure des arts décoratifs pour poursuivre des études de droit. Par la suite, il entre à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts en 1887 et fréquente l’Académie Julian où il rencontre de jeunes artistes avec lesquels il constitue le groupe des nabis.
Au sein de ce groupe, Pierre est le plus influencé par l’art japonais. Il fut surnommé le nabi très japonard par le critique Félix Fénéon.
Il reçoit beaucoup de commandes pour de vastes décors. Bonnard travaillera pour l’homme d’affaires Ivan Morozov, grand collectionneur d’art moderne.
En 1912, il s’installe près de Giverny, voisin de Claude Monet, après avoir beaucoup voyagé en France et à l’étranger. En 1925, Pierre Bonnard gagne Le Cannet, en Provence, où il achète une villa « Le Bosquet ». Il épouse Marthe, rencontrée en 1893 qu’il aime peindre ( les nus et autres scènes d’intérieur).
Doux, discret et solitaire mais de bonne compagnie, plein d’humour avec des accès de gaieté et d’enthousiasme juvéniles, Pierre Bonnard est également enclin à une certaine mélancolie.
Il sera plus le peintre des jardins que des paysages.
Il mourra en 1947, au Cannet.