close
Samedi de Ian McEwan

Samedi de Ian McEwan

samedi-ian-mcewan

4 heures dans la vie d’un neurochirurgien habitant Londres, un samedi 15 février 2003 en 350 pages. J’ai a-do-ré ! J’ai tout aimé.
Le récit se situe à Fitzrovia, dans un quartier central de Londres, le samedi 15 février 2003, dans le contexte d’une énorme manifestation contre la guerre d’Irak. 

Comment un banal incident, en déclenchant une réaction en chaîne, peut-il faire basculer le cours d’une existence ? L’effet aile de papillon ?

Ce roman mêle l’histoire personnelle de Henry Perowne, un neurochirurgien réputé, quinqua, mari heureux de Rosalind avocate, père comblé de Theo musicien de blues et d’une poétesse Daisy à celle du monde. J’ai beaucoup apprécié toutes les digressions sur des thèmes très variés, documentées, intéressantes, très érudites, techniques aussi parfois… 

Beaucoup de thèmes : neurochirurgie, poésie, littérature, musique, peinture, squash, Alzheimer, deuil, parentalité, guerre, attentat, informations, hérédité, violence, courage, remord, compassion, pardon… Beaucoup de thèmes à réflexion. 
La tension est palpable, même si le lecteur sait déjà qu’un évènement extérieur va survenir dont il ne sait s’il s’agit ou non d’un acte terroriste.

Ian McEwan avec le samedi d’Henry, pointe notre égocentrisme, nos faiblesses, nos contradictions, notre égoïsme, nos petits arrangements entre amis, nos bassesses. Bref toutes nos zones d’ombre, avec talent et au scalpel. 

Tous les personnages sont très attachants (même Baxter), super bien campés, j’ai apprécié que ce couple soit très amoureux. J’ai savouré toutes les références.
J’ai adoré lire 𝐒𝐚𝐦𝐞𝐝𝐢… je l’ai lu lentement, savouré chaque phrase ! Quelle écriture ! 
J’ai souri à l’astuce de Grammaticus, beau-père d’Henry, qui « paye » les récitations de sa petite-fille

« 𝒫𝒶𝓇𝓉𝒾𝓈𝒶𝓃 𝒹𝑒 𝒻𝒶𝒾𝓇𝑒 𝓉𝓇𝒶𝓋𝒶𝒾𝓁𝓁𝑒𝓇 𝓁𝒶 𝓂é𝓂𝑜𝒾𝓇𝑒, 𝒾𝓁 é𝓉𝒶𝒾𝓉 𝓅𝓇ê𝓉 à 𝓎 𝓂𝑒𝓉𝓉𝓇𝑒 𝓁𝑒 𝓅𝓇𝒾𝓍. 𝒮𝒽𝒶𝓀𝑒𝓈𝓅𝑒𝒶𝓇𝑒, ℳ𝒾𝓁𝓉𝑜𝓃, 𝓁𝒶 ℬ𝒾𝒷𝓁𝑒 : 𝒸𝒾𝓃𝓆 𝓁𝒾𝓋𝓇𝑒𝓈 𝓈𝓉𝑒𝓇𝓁𝒾𝓃𝑔 𝓅𝑜𝓊𝓇 𝓋𝒾𝓃𝑔𝓉 𝓁𝒾𝑔𝓃𝑒𝓈 𝒶𝓅𝓅𝓇𝒾𝓈𝑒𝓈 𝓅𝒶𝓇 𝒸œ𝓊𝓇 𝒹𝒶𝓃𝓈 𝓁𝑒𝓈 𝓅𝒶𝓈𝓈𝒶𝑔𝑒𝓈 𝓆𝓊’𝒾𝓁 𝓈𝑜𝓊𝓁𝒾𝑔𝓃𝒶𝒾𝓉. 𝒯𝑒𝓁𝓁𝑒 é𝓉𝒶𝒾𝓉 𝓁𝒶 𝒸𝑜𝓃𝒹𝒾𝓉𝒾𝑜𝓃 𝓇𝑒𝓆𝓊𝒾𝓈𝑒 𝓅𝑜𝓊𝓇 𝒷𝒾𝑒𝓃 é𝒸𝓇𝒾𝓇𝑒 𝓁𝒶 𝓁𝒶𝓃𝑔𝓊𝑒 𝒶𝓃𝑔𝓁𝒶𝒾𝓈𝑒, 𝑒𝓃 𝓅𝓇𝑜𝓈𝑒 𝑜𝓊 𝑒𝓃 𝓋𝑒𝓇𝓈. » et à la rencontre avec Blair. J’ai trouvé dans ce roman des airs de Leçons. 𝐒𝐚𝐦𝐞𝐝𝐢 se retrouve second dans mon Panthéon Mcewanien.
« 𝓂𝒶𝓁𝑔𝓇é 𝓁𝑒𝓈 𝒶𝓋𝒶𝓃𝒸é𝑒𝓈 𝓇é𝒸𝑒𝓃𝓉𝑒𝓈, 𝑜𝓃 𝒾𝑔𝓃𝑜𝓇𝑒 𝓉𝑜𝓊𝒿𝑜𝓊𝓇𝓈 𝒸𝑜𝓂𝓂𝑒𝓃𝓉 𝒸𝑒 𝓀𝒾𝓁𝑜 𝒹𝑒 𝒸𝑒𝓁𝓁𝓊𝓁𝑒𝓈 𝓈𝒾 𝒷𝒾𝑒𝓃 𝓅𝓇𝑜𝓉é𝑔é 𝑒𝓃𝒸𝑜𝒹𝑒 𝒹𝑒𝓈 𝒾𝓃𝒻𝑜𝓇𝓂𝒶𝓉𝒾𝑜𝓃𝓈, 𝓈𝓉𝑜𝒸𝓀𝑒 𝒹𝑒𝓈 𝑒𝓍𝓅é𝓇𝒾𝑒𝓃𝒸𝑒𝓈, 𝒹𝑒𝓈 𝓈𝑜𝓊𝓋𝑒𝓃𝒾𝓇𝓈, 𝒹𝑒𝓈 𝓇ê𝓋𝑒𝓈 𝑒𝓉 𝒹𝑒𝓈 𝒾𝓃𝓉𝑒𝓃𝓉𝒾𝑜𝓃𝓈 »

Je ne vais pas oublier le docteur Perowne. Merci à Ian McEwan. 
A vous, fan de Ian McEwan ou pas encore, je vous recommande avec enthousiasme, cette lecture.

Pour en savoir + : Fitzrovia est nommée d’après Fitzroy Square, une place dans le quartier, ou d’après le Fitzroy Tavern, un pub situé sur le coin de Charlotte Street et Windmill Street. Avant la fin du dix-neuvième siècle le quartier était la propriété des ducs de Grafton, qui portent le nom de famille FitzRoy, littéralement « fils du roi » ; le premier duc était le fils illégitime du roi Charles II par Barbara Palmer, 1re duchesse de Cleveland.

Samedi de Ian McEwan

384 p – 2006 – Gallimard

Spread the love
     
   
     
   
PLK

PLK

Apprentie-sage, à la fois frivole et mystique, lègère et spirituelle , gourmande et orthorexique, férue de nutrition, en recherche de sagesse

2 Comments

    1. ah oui ? j’ai bcp aimé ce roman. Ma découverte de Ian McEwan fut avec la plage de Chesil que j’ai adoré également.

Leave a Response

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.