Aimez-vous les fresques historiques et les histoires familiales ? Tant qu’il y aura des cèdres de Pierre Jarawan est fait pour vous ! Vous avez cependant le choix : ou vous le lisez au fil de quelques soirées (il a 500 p), soit vous vous le réservez pour les vacances afin de vous y immerger avec délices.
Un voyage initiatique d’un fils à la recherche de son père pour se construire.
Brahim et son épouse ont fui le Liban en 1983, pour s’offrir un meilleur avenir en Allemagne. Hakim, son ami musulman, veuf, les accompagne, avec sa fille Yasmin.
Samir est fasciné par ce père charismatique, solaire et aimant qui lui raconte des histoires de Abou Youssef,peuplées de Rhinocéros, Dromadaire et Lézards.
Samir vient de fêter ses huit ans. Une diapositive projetée par erreur, fait basculer toute la vie de cette famille : Brahim disparait sans laisser de traces. Enlevé ? Accidenté ? Assassiné ? Disparu volontaire ?
Samir ne parvient pas à oublier ce père qu’il aime tant. Il mène tant bien que mal une vie terne, ennuyeuse, triste, obsédé qu’il est du retour de son père. Impossible pour lui de faire son deuil.
« Quand je me réveille le matin, je rencontre le vide. »
Son aimée va alors, lui poser un ultimatum : elle acceptera le mariage s’il accomplit son voyage initiatique à Beyrouth pour paver son histoire et peut être retrouver son père.
𝗧𝗮𝗻𝘁 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝘆 𝗮𝘂𝗿𝗮 𝗱𝗲𝘀 𝗰è𝗱𝗿𝗲𝘀 permet de comprendre mieux l’histoire tragique du Liban, que je connaissais assez mal malgré toutes les informations dont nous sommes inondés.
« Si quelqu’un croit avoir compris le Liban, c’est qu’on le lui a mal expliqué ».
Tous les personnages très attachants, de magnifiques personnes.
L’écriture est très poétique. J’ai aimé voyager avec Samir, dans ce Liban envoutant. J’ai pris plaisir à m’imprégner des odeurs, admirer la beauté des paysages, les forêts de cèdres millénaires….
La fin très émouvante est assez inattendue.
Il est question de guerre du Liban, histoire avec un grand H, de filiation, de deuil, d’exil, secrets de famille, quête d’identité.
Je suis allée en Israël, en Jordanie, en Égypte et je rêve de visiter le Liban. En attendant, j’écoute 𝐋𝐞 𝐁𝐞𝐢𝐫𝐮𝐭 de 𝐅𝐚i𝐫𝐨𝐮𝐳, écrite en 1983 par le grand poète libanais 𝐉𝐨𝐬𝐩𝐞𝐡 𝐇𝐚𝐫𝐛, sur le thème d’Aranjuez.
𝗧𝗮𝗻𝘁 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝘆 𝗮𝘂𝗿𝗮 𝗱𝗲𝘀 𝗰è𝗱𝗿𝗲𝘀 est le premier roman de Pierre Jarawan, auteur allemand, né en Jordanie de père libanais et de mère allemande.
Un grand plaisir de lecture.
𝕋𝕒𝕟𝕥 𝕢𝕦’𝕚𝕝 𝕪 𝕒𝕦𝕣𝕒 𝕕𝕖𝕤 𝕔è𝕕𝕣𝕖𝕤 𝕕𝕖 ℙ𝕚𝕖𝕣𝕣𝕖 𝕁𝕒𝕣𝕒𝕨𝕒𝕟
Editions Héloise d’Ormesson – 484 P – 2020
Je l’avais noté, et puis un peu oublié. Merci de me le remettre en mémoire.
C’est un beau livre