Un huis-clos, qui se lit d’une traite. Presque une pièce de théâtre.. Mais pas un vaudeville car c’est assez triste. La couverture est très réussie.
Nous retrouvons Claudia, d’une timidité maladive et son concubin Etienne avocat très bobo aux dents qui rayent le parquet. Il a décidé de recevoir chez lui, boulevard Raspail, à diner Johar la working girl ingénieure et son mari Rémi professeur en prépa ! Ses intentions ne sont pas pures : il a un besoin !
Claudia ne se sent pas à sa place – d’ailleurs elle n’en a pas -, Etienne est absolument détestable, méprisant avec elle, fanfaronnant sans écouter les autres. Aucun des convives n’a l’esprit tranquille… Un vrai bal des hypocrites. Étienne, Rémy, Claudia et Johar sont-ils réellement amis ?
L’accent est mis sur les deux femmes qui remettront profondément en question leurs perspectives d’avenir, chacune se retrouvant face à leur faille, non-dits, manque…
La psychologie des convives est assez fouillée, même si j’aurais aimé en savoir plus sur Claudia et son effacement pathologique..
Une jolie lecture, une critique sociétale intéressante, très clinique et émouvante. Peut-être manque-il d’un peu d’humour ? Auteure à suivre.
Un simple dîner de Cécile Tlili
192 p – 2023 – Calmann-Lévy