Et si Alan Turing ne s’était pas suicidé ? Une uchronie dans le passé ! Il fallait oser. Après avoir donné la parole à un fœtus dans « 𝔻𝕒𝕟𝕤 𝕦𝕟𝕖 𝕔𝕠𝕢𝕦𝕖 𝕕𝕖 𝕟𝕠𝕚𝕩 » , Ian McEwan peut tout !
Nous sommes à Londres, en 1982, Alan Tuning n’est pas mort, il vit en couple avec Thomas Reah, un prix Nobel de physique, il continue ses travaux, le Royaume Uni a perdu la guerre des Malouines, Tony Benn défie Thatcher pour le poste de Premier ministre, les Beatles sont à nouveau réunis ( John n’a sans doute pas rencontré Yoko ?), à l’Élysées … Georges Marchais. JFK échappe à la mort à Dallas. La majorité des voitures sont autonomes, le chômage flambe..
Charlie, jeune trentenaire (genre anti-héros), vit chichement en boursicotant en ligne. Il profite des 86 000 £ d’héritage laissé par sa mère pour acquérir un androïde, le premier être artificiel mis sur le marché, Adam. Il demande à sa voisine Miranda de bien vouloir l’aider pour le transporter car il ne pèse pas moins de 67 kilos. Miranda, 22 ans, partage la conception de la personnalité d’Adam. Elle devient sa petite amie.
Adam s’installe avec eux, entrainant une sorte de ménage à trois. Adam est beau, sait faire le ménage, la cuisine, tenir une conversation réfléchie, composer des haïkus, mais aussi est capable d’émotions et de donner du plaisir… Adam va bouleverser leur vie.
“𝓛𝓮𝓼 𝓱𝓾𝓶𝓪𝓲𝓷𝓼, 𝓪𝓯𝓯𝓲𝓻𝓶𝓮-𝓽-𝓲𝓵, 𝓼𝓸𝓷𝓽 é𝓽𝓱𝓲𝓺𝓾𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓭é𝓯𝓪𝓲𝓵𝓵𝓪𝓷𝓽𝓼, 𝓲𝓷𝓬𝓸𝓷𝓼𝓲𝓼𝓽𝓪𝓷𝓽𝓼, é𝓶𝓸𝓽𝓲𝓯𝓼, 𝓼𝓾𝓳𝓮𝓽𝓼 à 𝓵𝓪 𝓶𝓪𝓾𝓿𝓪𝓲𝓼𝓮 𝓯𝓸𝓲, à 𝓭𝓮𝓼 𝓮𝓻𝓻𝓮𝓾𝓻𝓼 𝓬𝓸𝓰𝓷𝓲𝓽𝓲𝓿𝓮𝓼, 𝓼𝓸𝓾𝓿𝓮𝓷𝓽 𝓹𝓸𝓾𝓻 𝓼𝓮𝓻𝓿𝓲𝓻 𝓵𝓮𝓾𝓻𝓼 𝓹𝓻𝓸𝓹𝓻𝓮𝓼 𝓲𝓷𝓽é𝓻ê𝓽s »
L’auteur met en scène un androïde humanoïde et parfait !et il n’aime pas du tout nos imperfections…
Cette lecture porte à réfléchir sur l’IA, pose plein de questions éthiques et morales. Une machine peut-elle avoir des sentiments, une conscience ?
J’ai aimé ce genre quasi de thriller à la saveur douce-amère, à l’écriture acérée. La tension monte au fur et à mesure des chapitres, le trio ne s’en sortira pas indemne.
Une machine comme moi de Ian McEwan
400p – 01/2020 – Gallimard La Blanche