Vincent Van Gogh et les livres .. Certains de ses tableaux mettent en scène ses lectures. En me noyant dans ce tableau Piles de romans français, 1887 – qui évoque ma PAL -, je me demandais ce que Vincent Van Gogh lisait. Je savais déja qu’il aimait Zola, mis en avant avec le vase aux lauriers roses peint en 1888.
1887
« Lire des livres, c’est comme regarder des tableaux, sans douter, sans hésiter, avec assurance, il faut trouver beau ce qui est beau », écrivit Vincent à Théo, le 5 août 1881.
Il parlait couramment le néerlandais, le français et l’anglais, et pouvait lire et écrire dans ces trois langues. Il avait un grand amour de la littérature, il lisait de tout, depuis la Bible jusqu’aux écrits des naturalistes français. Il possédait de solides connaissances en histoire de l’art et pouvait aussi bien parler de tableaux des maîtres anciens que de photographie. (1) Le Musée Van Gogh situé à Amsterdam, s’est amusé à recenser les ouvrages qu’il a très certainement lus — 18 en tout.
La liste de lecture de Vincent Van Gogh
La liste de ses lectures est la suivante :
- Charles Dickens, A Christmas Carol (1843)
- Jules Michelet, L’amour (1858)
- Émile Zola, L’Œuvre (1886)
- Alphonse Daudet, Tartarin de Tarascon (1887)
- The Bible
- John Keats, The Eve of St. Agnes (1820)
- George Eliot, Scenes of Clerical Life (1857)
- Henry Wadsworth Longfellow, The Poetical Works of Henry Wadsworth Longfellow (1887)
- Hans Christian Andersen, What the Moon Saw (1862)
- Thomas a Kempis, The Imitation of Christ (1471-1472)
- Harriet Beecher Stowe, Uncle Tom’s Cabin (1851-1852)
- Edmond de Goncourt, Chérie (1884)
- Victor Hugo, Les misérables (1862)
- Honoré de Balzac, Le Père Goriot (1835)
- Guy de Maupassant, Bel-Ami (1885)
- Pierre Loti, Madame Chrysanthème (1888)
- Voltaire, Candide (1759)
- Shakespeare, Macbeth (c. 1606-1607)
- Shakespeare, King Lear (1606-1607)
- Charles Dickens, Hard Times (1854)
- Emile Zola, Nana (1880)
- Emile Zola, La joie de vivre (1884)
Il lisait régulièrement la revue L’Astronomie éditée par son ami Camille Flammarion.
Nature morte avec planche à dessin et oignons
« Nature morte à l’assiette d’oignons » a été peinte peu de temps après qu’il ait quitté l’hôpital d’Arles où il était entré après sa première grande crise d’épilepsie le 25 décembre 1888, un an avant sa mort.
Huile sur toile, 49x 64cm
Kröller-Müller Museum (Otterlo)
La chandelle allumée symbolise le temps qui passe, celui qui lui reste à vivre… Le tabac, la pipe, la bouteille d’absinthe vide sont les choses qui mettent sa vie en danger. Les oignons (la nourriture des pauvres) seraient un signe positif car en germination. Autre information dans ce tableau : la planche à dessin sur laquelle sont passés les objets témoigne de sa remise à la peinture. Une correspondance de son frère Théo dont on voit l’enveloppe oblitérée. Et le manuel de santé de Raspail dont il suivait les conseils.
Nature morte avec une figurine en plâtre, une rose et deux romances
La combinaison de couleurs est très harmonieuse. Le fond est peint en bleu vif intense, avec une serviette jaune. L’accent de couleur est fait sur deux livres, dont les couvertures sont de teintes vives et contrastées. Ici, nous notons son attachement à Montpassant et Zola.
Sources : ici – (1) En UNE : Crédit photo : Vincent van Gogh, Piles de romans français, 1887- Huile sur toile, 54,4 x 73,6 cm. Van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation)
